Revue de Presse du 27 Décembre 2017 : Nature et libéralisme …

Revoilà la belle période des fêtes ; celle où l’on va s’offrir tant de choses qui, bien souvent, ne serviront pas, ou si peu … De cette production superflue, de cette consommation forcée et inutile, notre petite planète sortira, encore une fois, épuisée …

Et, apparemment, il ne faut plus penser que les écologistes feront quelque chose pour empêcher cette épuisement ; le beau mouvement s’est divisé, empêtré dans des querelles de personnes … Le plus célèbre, le plus médiatique s’est donné, ou vendu, à un gouvernement libéral pour un ministère triste …

Le libéralisme économique est-il vraiment en capacité de protéger la planète ; cela semble difficile de vouloir ensemble la croissance et la préservation de l’environnement ; l’augmentation de LA richesse économique et la conservation DES richesses naturelles qui nous entourent et dont, du reste, nous faisons partie …

Vouloir l’écologie devra impliquer la stabilisation de la croissance, voire de sa réduction volontaire et conséquente dans les nations les plus riches ;  vouloir l’écologie devra également demander une plus équitable répartition des richesses : des efforts tant de la part des populations riches que des dirigeants …

Avoir la volonté, et avoir la possibilité, sont des notions différentes, même en politique …

Le libéralisme économique peut avoir, qui sait, cette volonté ; toutefois, les mécanismes économiques, et surtout financiers, dont il se sert ne peuvent préserver efficacement les ressources naturelles …

De plus, l’idéologie que défend et produit le libéralisme, et qu’il induit dans la pensée des peuples, confère à récompenser, à favoriser, celui qui produit le plus et au cout le plus bas … Il convient, en conséquence, de transférer la production là où les salaires sont bas, là où les salariés sont peu protégés, là où la protection de la nature ne fait pas partie des préoccupations des dirigeants …

Difficile de préserver l’environnement en produisant au plus bas cout ; difficile de garder du respect pour les travailleurs quand la concurrence fait la loi : cette loi est la loi du marché ; la définition du libéralisme économique …

Ce fonctionnement détruit l’humain, les salariés, et la nature, forêts, rivières … à laquelle il appartient : seule une petite poignée d’humains profite de ce mécanisme ; ils sont de plus en plus riches et la finance les prend encore plus riches ; ainsi le capital rapporte plus que le travail : une aberration car le capitalisme industriel, que l’on soit du reste pour ou contre, enrichissait les peuples, tandis que le capitalisme financier les rend de  plus en plus pauvres et plus démunis : travailler n’étant plus une valeurs économique puisque l’argent peut multiplier à partir des spéculations boursières, monétaires …

Il est frappant et inquiétant, à ce propos, que des candidats à l’élection présidentielle aient avancé l’idée d’un revenu permanent de base libéré de tout travail, de toute recherche d’emploi … Que serait cette société commandée par une poignée de dirigeants de très grosses entreprises internationales qui n’auraient plus besoin d’embaucher des salariés et ferait faire sa production par des machines et fructifier ses gains dans les salles de marchés dirigées elles aussi par des machines … 

 

Revue de Presse du 29 Novembre 2017 : Le plus que parfait du féminin intérieur …

Et le haut conseil à l’égalité inventa l’écriture inclusive pour réduire les inégalités entre les messieurs et les mesdames ; comme s’il fallait compliquer encore notre furieuse orthographe ; l’éloigner un peu plus encore de sa belle réalité phonétique, de la rationnelle beauté de sa grammaire usuelle …

Cette fameuse nouvelle orthographie mérite d’aller faire une promenade dans les allées du site du HCE pour découvrir ces gros POINTS posés entre des lettres ; le tout étant sensé produire une forme écrite dans laquelle féminin et masculin se confondent, se mélangent et sont, selon les spécialistes du HCE, représentés égalitairement …

Cette critique étant formulée, le rapport du haut conseil à l’égalité nous fait par ailleurs découvrir intelligemment tous les aspects de la flagrante inégalité en faveur du masculin dans les règles académiques de notre grammaire : en résumé, nous dirons que, si la question est fort bien posée, la résolution est étrange, voire absurde …

En effet, la solution apportée ne traite la question qu’au niveau de l’écriture et ne propose aucune modification pour ce qui est de la prononciation : cette prédominance de l’écriture, qui place la parole au second rang, étant souvent le signe de l’élitisme …

Bien, passons … que nous propose l’élite pour égaliser le féminin et le masculin en ce qui concerne les accords … Tout bêtement d’écrire l’accord au masculin puis l’accord au féminin à sa suite, puis de poser éventuellement un S au bout de cette longue chaine  ; cet ensemble, à ne pas prononcer, devra se trouver, par des POINTS, entrecoupé …  

Ainsi PROFESSIONNELLES deviendra ; professionnel POINT le POINT s ; et de même l’article UN, devant un épicène s’écrirait ; un POINT e : une ponctuation entièrement incongrue qui du reste déroge à la règle qui veut que le POINT conclue une phrase …

Les enfants devront en conséquence compléter le tableau, pourtant très pléthorique, des règles orthographiques par une sous règle compliquée, et inutile … Car il semble bien que ce soit l’enfant apprenant qui reste le plus délaissé … D’une part, par le maintien d’une orthographe irréelle et stupide et, de surcroit, par l’agrégation de nouvelles règles qui éloignent encore plus l’orthographe de la prononciation usuelle …

Avant d’écrire, les enfants parlent ; en très bons logiciens, ils pensent naturellement que les signes de l’écriture transcrivent la parole, que la ponctuation transcrit les pauses …

Parfois cette approche fonctionne ; comme dans CALCUL, entre autres …

Mais bien souvent, comme lorsqu’il s’agit de traduire l’écriture de CHAISE en parole, le petit apprenant doit faire des efforts intenses ; tant pour la transcription des signes en sons que pour trouver les bons découpages, pour lui arbitraires, dans la chaine de lettre …

Une simple CHAISE ; 3 petits phonèmes traduits, au singulier, par 6 grosses lettres :

Le C qui peut se prononcer soit s soit ; ici ne se prononcera du reste ni s ni k  : le H qui ne se prononce pas d’habitude, ici devra s’associer à la lettre qui le précède ; le A qui ne se lira pas a ; le I qui subira le même dédain ; et  le S qui ne se lira pas s ; en conséquence l’apprenant devra trouver, parmi de très nombreuses possibilités, quel est le son indiqué par chaque lettre et surtout quelle lettre faut-il associer à une autre …

En grammaire académique ; l’écrit est supérieur à la parole et le masculin supérieur au féminin ; l’inversion de ces règles résoudrait bien des problèmes et redonnerait de la clarté, de la logique et de la cohérence à l’écriture de la grammaire … 

 

Revue de Presse du 25 Octobre 2017 : Prendre à des pauvres pour donner à des riches …

Difficile parfois, même pour un simple petit chroniqueur de province et dont la timide écriture n’est pas certaine de devenir lecture ; difficile de trouver dérision et plaisanterie pour parler de pauvreté et de richesse …

De cet écart est insupportable entre les personnes dans une même République : celles qui peuvent dépenser quotidiennement 200 E pour se vêtit pendant que d’autres dépensent à peine 2 E pour s’alimenter …

On pouvait attendre d’un gouvernement républicain, même libéral, quelques petites mesures pour réduire ces écarts indignes d’une société moderne : puisque depuis l’élection du nouveau président dans la modernité nous sommes rentrés …

La très puissante et très influente organisation patronale n’aurait probablement pas trop disputé le susdit gouvernement de droite …

Mais de mesures anti pauvreté, le président nouveau n’en pris pas …

Et en plus de ne pas en prendre, ce nouveau gouvernent prendra une partie de l’Allocation Personnalisée au Logement pour équilibrer un budget brutalisé par la suppression de l’imposition des grandes fortunes … Une honte …

Cette même honte qui nous pris d’avoir voté pour ce président là …  même si, du reste, nous l’avions fait pour éviter une présidence FN …

Nous avons choisi la honte pour éviter une présidence FN, mais nous risquons fort, à l’élection prochaine,  d’avoir la honte, le FN et une dictature …

Car, en effet, au train où vont les choses, les pauvres ; en augmentation et de plus en plus pauvres ; ne sauront plus où aller … Et lorsqu’on ne sait plus où aller, on va au FN …

On va vers le parti de la haine des autres : des autres nations, des autres populations, tous ces autres pauvres qui sont responsables de votre pauvreté, toutes ces populations miséreuses qui sont responsables de votre propre misère …

Voilà, monsieur le président, mesdames, messieurs les ministres et députées, députés, qui vous dites en marche, voilà ce que prépare votre gouvernement ; un bond de plus d’un siècle en arrière : des riches plus riches, des pauvres plus pauvres, des patrons incontestables dans les entreprises, une représentation et une protection de salariale affaiblies, des travailleurs précaires, des étudiants qui ne trouvent pas de place en facultés, avant de ne pas trouver dans la société …

Aller, que votre altesse reste bien caché derrière de belles phrases qu’elle dise le contraire de ses intentions et continue de nous parler de modernité, de nouveauté, pour ne de pratiquer, en réalité, qu’un libéralisme des plus arriérés, qu’elle continue d’insulter les salariés déplacés et autres rebelles … 

 

Revue de Presse du 29 septembre 2017 : Patrons fourbes et rusés, clients niqués ...

Nous l’avons remarqué, et quelques autres auditeurs probablement aussi ; les défenseurs fervents et disciplinés de la république en marche répondent fréquemment à la presse en changeant les termes de la question posée … 
Ainsi, avant de répondre à une question qui concerne la réforme du code du travail, le bon républicain marcheur fera remarquer qu’il ne faut pas dire réforme mais changement : ainsi, de cette réforme, il ne parlera guère … Par contre, il pourra disserté longtemps dans le but de convaincre l’auditeur que cette différence de terme induit une profonde distance de sens : les autres faisaient des réformes, dira le marcheur, tandis que notre politique produit le changement dont le peuple a tant besoin et patati et patata et pendant cela point de réforme nul ne parle ; pas plus que de changement du reste … 

Notre serveur SFR fait un peu la même chose, en plus fort, car cette fois, il s’agit de prélever nos comptes bancaires … SFR ne nous dit pas : nos tarifs augmentent ; il dit : votre offre évolue ; ils sont rusés les serveurs, ils nous prennent pour des cons et font en sorte qu’on ne s’en rende pas compte … 
Quoique, à force, quelques clients sont effleurés par la question … 
Tellement rusés que pour faire passer l’augmentation, ils nous fournissent en échange un service supplémentaire : de l’information en sus : une information racoleuse et débile, une information que l’usager n’a pas demandé du reste … 
Mais SFR sait anticiper nos attentes … 
Nous ne savons pas ce qui nous plait vraiment, SFR le sait à notre place … 
Imaginons ce qui arriverait si tous les commerces reprenaient cette idée géniale : passant tranquillement à la caisse de notre supermarché, le caissier, la caissière, une machine, offre au client un produit qu’il n’a pas demandé et augmente, disons plutôt fait évoluer sa facture de quelques euros qui sont débités de son compte directement … 
Et s’il n’est pas d’accord le sus niqué client devra, unique solution possible stipulée dans son contrat, reposer toute sa marchandise et s’aller faire autres courses vers un autre supermarché qui, probablement, lui fera la même entourloupe par mimétisme … 

En fait, qui sont les vrais responsables de telles escroqueries, d’un tel mépris du client … 
Les entreprises qui les pratiquent bien évidemment ; mais aussi et surtout le législateur et le gouvernement qui refuse de l’interdire

Un gouvernement qui du reste montre maintenant ses vraies intentions, sa triste réalité, il respecte toutes les promesses faites au patronat, celles également faites à quelques grandes fortunes ; et diffère celles qui auraient pu alléger un peu le petit peuple des délaissés … 

 

Revue de Presse du 30 Aout 2017 : Grandes réformes et courte phrase …  

Ainsi le bon peuple de France n’aimerait pas les réformes et pire, il les détesterait ; notre guide et président l'a dit : 

nous détestons les réformes …

Avons-nous détesté la réduction du temps de travail, le paiement des congés puis progressivement, les augmentations du nombre de semaines de congés, les femmes   ont-elles boudé le droit de vote accordé après-guerre, les enfants n’ont-ils pas apprécié les lois interdisant qu’ils travaillent au fond des mines et le droit à l’école, les travailleurs ont-ils craint l’instauration d’un repos hebdomadaire, et l’élection d’un président de la République au suffrage universel ne    fut-elle pas une réforme constitutionnelle estimée …

Et cette liste des grandes réformes pourrait s’allonger … Il convient en conséquence de se demander pourquoi notre nouveau président, qui ne manque ni d’instruction ni de savoir historique, a bien pu sortir une ânerie pareille …

Notons bien que cette présidentielle allégation ne fait aucune référence à une notion quelconque de temps ; il ne s’agit pas de dire que nous avons aimé les réformes du passé, ou que nous les avons détestées …

Pas de référence non plus à des notions de thème ; de quelles réformes parlait-il …

De l’éducation, du travail, de constitution, de représentation, nous ne le saurons pas …

Nous savons simplement que nous détestons les réformes … Toutes …Lesquelles …

Toutefois, nous savons également que des réformes sont en préparation …

Et nous pouvons supposer, en réfléchissant à peine, que si les réformes qui arriveront à la rentrée ne nous plaisent pas ce ne sera pas à cause de la nature de ces réformes …

Ce sera tout bêtement parce que le petit peuple de France déteste les réformes, quelles qu’elles soient ; et par conséquent, presque implicitement,  il comprendra, ce petit peuple, que même si notre président, voulait nous faire plaisir par de bonnes réformes, le peuple ne serait pas satisfait …

Voilà ce que voulais annoncer cette courte présidentielle phrase …

Par contre, le patronat, lui, va beaucoup aimer … Il a protesté lorsqu’il dû cesser de faire descendre les enfants dans les mines ; crié à l’effondrement de l’économie quand des congés rémunérés furent accordés, annoncé la faillite à chaque fois que la durée du travail fut réduite … Mais les nouvelles réformes vont lui plaire …

Comme quoi les patrons ont de meilleures facultés d’adaptation …

À la République marcheuses et marchande …           

 

    

Revue de presse du 27 Juillet 2017 : Enchatement quantique ...

Etrange, inepte, stupide, et même un peu fou cette capacité que nous avons à croire ce que les candidats nous promettent pendant les campagnes électorales …

Candide électeur qui attache de la faveur à la parole humaine, nouveau votant, et même ancien baroudeur des suffrages, tous se prennent, un peu ou beaucoup, à ce gros piège de glue flatteuse qui semble immobiliser nos facultés de discernement …

En observant de prés nos réactions face à ces prévisibles mensonges, il semblerait qu’une sorte d’enchantement enfantin nous incline à croire que de si belles et nobles paroles, prononcées par de si merveilleuses figurines, le tout dans un si beau théâtre de gestes, ne sauraient mentir …

Nous savons, grâce à notre raison, notre entendement, notre histoire, que les promesses électorales ne seront pas tenues ; mais il semblerait que, secrètement, presque intimement, nous pensions que de telles tricheries sont impossibles tant elles sont enveloppées d’un si parfait discours, d’un si étincelant habit …

Les contes de fées, et autres romanesques littératures, ne nous ont-ils pas, du reste, appris que les menteurs étaient laids, ronchons, énervés et flanqués de sales grimaces … Tandis que les personnages honnêtes et braves portaient bel et brillant habit, sourire serein et regard calme …

Les campagnes, présidentielles surtout, produisent-elles en nous les mêmes effets que les films, pièce de théâtre et autres comédies ; les spectateurs ont parfaitement conscience qu’il s’agit de fictions ; et pourtant, ils sont pris dans cette supra réalité …

Il est possible de dire, en quelque sorte, que le spectateur se trouve à l’intérieur de la réalité de cette fiction ; dans le sens où son intellect réagit parfois comme si les scènes qui se déroulaient étaient bien authentiques …

Un acteur, qui avait le rôle du méchant dans un feuilleton populaire, ne disait-il pas    qu’il se faisait régulièrement insulter dans la rue …

Ainsi, la politique, comme la fiction, ne posséderait-elle pas plusieurs états de réalité ; des états du véritable qui, comme en mécanique quantique, ne se conformeraient pas au déterminisme et au principe de causalité …

Des états du réellement dit, promis, prononcé, qui seraient superposer ; des états du réel enchevêtrés et confondus dont nous ne verrions qu’un aspect selon notre position idéologie, nos désirs, nos admirations, nos carences historiques et nos abandons …

Il est intéressant d’écouter les contres arguments d’un politicien pris en flagrant délit de mensonges : la rhétorique de la réponse consistera à appliquer à la notion même de véridique une dilution de dépendances et d’interdépendances et autres selon que

Il en sortira une littérature diffuse où le véritable ressemble au vraisemblable, où le possible et l’incertain se  mélangent

Les électeurs honnêtes, de quelque bord qu’ils soient, ont tout intérêt, pour que la République ne s’effondre pas pour cause de promesses non tenues, à démasquer les menteurs, et surtout à les bannir pour redonner au discours   politique beauté et grandeur … 

 

 

Revue de Presse du 29 Juin 2017 : La marche d’un empereur …

Ainsi nous sommes environ quelque 50 700 000 à pouvoir voter ; et les quelque 306  députés de la République dite En marche ne furent élus que par seulement 7 900 000 électeurs ; soit même pas 2/10 des électeurs potentiels …

En effet, des 67 000 000 personnes que nous sommes en France, il faudra déduire les mineurs qui ne peuvent voter ; il reste ainsi 50 700 000 possibles électeurs dont seulement 47 300 000 sont correctement inscrits …

De ces braves électeurs qui ont pris la peine de s’inscrire correctement, il convient de retirer les abstentions, les blancs, les nuls … 

Ainsi, au second tour des législatives, 27 150 000 électeurs se sont abstenus ; les autres inscrits, soit un peu plus de 20 millions, se sont déplacés, mais presque 2 000 000 ne trouvèrent pas les idées qu’ils défendent dans les programmes des candidats restants : des suffrages que l’on appelle pudiquement de blancheur et de nullité, mais qui, dans la réalité, disent un refus bien pensé …

Après cet éparpillement de chiffres, il resta 2/10 des électeurs pour désigner les députés de la majorité qui vont nous gouverner ; par ordonnances parait-il …

Et encore, parmi ces 2 électeurs, qui sait si la moitié n’a pas voté En marche pour empêcher le Front National, entre autre, d’accéder à la députation de sa circonscription …

Voté par peur, par dépit, par inintérêt, pour faire comme les autres … Un si beau centre ne peut se manquer quand ces périphéries sont usées et incapables de tenir une simple promesse : celle de ne pas se présenter si venait une inculpation, celle de respecter la belle alliance populaire …

Bon, un tout petit 2/10, soit 7 900 000 / 50 700 000, est-ce que cela s’appelle encore le pouvoir du peuple par le suffrage universel électoral ; probablement …

Mais quelle déroute, quelle tristesse pour une République fut-elle en marche, en balade, en promenade, en errance, en partance, en peine, et même un peu en détresse …

Revue de Presse du 29 Mai 2017 : Résistance, tu es belle …

Le coup est passé suffisamment loin ; toutefois il se rapproche à chaque fois, plus très, plus précis, plus anodin aussi, presque d’une apparence tranquille  …

L’assaut n’est pas pour maintenant, mais …

Le verrons-nous nous frapper, et nos enfants le verront-ils les prendre pour les amener vers une histoire à répétition de massacre, de folie, d’ignorance et de peur …

Le procédé est simple, simpliste, facile à appliquer ; il s’agit de désigner un coupable, de trouver des accusations délirantes, mensongères, pour lui faire endosser la responsabilité de toutes nos difficultés ; d’un côté le bon peuple, de l’autre les faiseurs de troubles ; la machine a fonctionné dans le passé ; sortie très abimer de la seconde guerre, ses débris furent toutefois conservés précieusement ; certains bricoleurs passionnés ont su attendre que la mémoire collective se fanent, ont su inventer un discours adapté pour remettre en route la mécanique ancienne ; une carrosserie nouvelle, un coup de peinture, et la bête est repartie à la conquête des pensées fragiles, à l’assaut des humaines faiblesses …

La bête est en arrêt à la porte encore fermé du pouvoir, le libéralisme économique lui apporte ses repas de fermeture d’usine et de misère, et la bêtise pourrait bien laisser le FN franchir ce pas irréparable … Ces marches vers le pouvoir que les dictateurs ne  savent pas descendre …

Faire détester l’autre ; voilà la clé de la mécanique FN ; l’étranger est le détestable idéal, mais il pourra aisément trouver des substituts parmi les faibles et autres marginalisés de notre société quand l’étranger ne suffira plus …

De la bêtise et du libéralisme ; méfions-nous, mais aussi du laisser faire, du laisser dire, du laisser détester …

Car les racistes, heureusement, sont encore minoritaires dans notre République, mais souvent les allégations racistes, au quotidien de nos tablées, de nos bistrots, de nos entreprises, ne sont pas relevées et contredites …

Les idées racistes s’imposent lentement à cause de notre paresse, de notre timidité à les contester : il ne suffit pas de penser l’antiracisme, il faut le dire … Et chaque fois que cela est nécessaire, il faut défendre l’humain insulté, bafoué, sali, privé de ses droits non pas pour ce qu’il a fait mais en raison de son appartenance à une supposée catégorie …

Beaucoup de nos parents se sont battus durement pour que nous restions libres, maintenant nos enfants attendent en secret que nos luttes puissent conserver ce beau trésor de liberté … Certains de nos parents se sont aussi battus pour obtenir une législation du travail ; et cela aussi il va certainement falloir le défendre partout dans    les manifestations, dans les entreprises, dans les rues …

Revue de Presse du 29 Avril 2017 : Entre la haine et celui qui prépare ses repas …

La liberté est un fleuve difficile à naviguer, mais sa source se tarie quand les peuples ne l’empruntent plus pour visiter la diversité de ses courants, la profondeur des beautés que ses rives nous promettent et nous cachent …

Les navires capables de parcourir ces fleuves plein d’embûches s’appellent des Républiques ; lourd paquebot ou petite embarcation, une République donne à tous les passagers des droits d’accès au pouvoir sous diverses formes : publications, droit d’associations, de manifestations, élections, contributions, participations …

Parmi toutes ces formes d’agir en République ; il semble que l’élection soit la plus courue en cette époque où les écrans remplacent les bistrots, où les pavés des avenues ne se lancent plus, où l’implication personnelle se fait plus rare, où règne la peur de l’autre …

Elire revient en quelque sorte à préférer le verbe Choisir au verbe Agir

Lorsque le panel des idées est suffisamment étendu, choisir est un plaisir républicain ; en fait, était un plaisir républicain, car quelques surdoués de la manipulation des pensées ne vous recommandent-t-ils pas, même au premier tout, de remplacer votre candidat préféré, par celui qui aurait le plus de chance de figurer au second tour ; il s’agit là du trop célèbre et très modère vote utile ; un vote qui rend ainsi inutiles les idées des candidats qui sont supposés ne pas figurer au second tour de scrutin …

Et qui, grâce à cette fallacieuse, mais toutefois astucieuse, prédiction, sont éliminés …

Ainsi lorsque toutes cette belle diversité d’idées, proposée par les candidats souvent des plus sincères, se trouve écartée, il ne nous reste à choisir qu’entre les meilleurs des meilleurs arnaqueurs …

En application de cette doctrine des supposés gagnants d’avant vote, il ne nous reste, pour désigner le prochain président de notre République, que :

D’un côté un parti politique qui a construit sa popularité en faisant porter la responsabilité de tous nos problèmes par l’émigré : une version allégée et souriante du nationale socialisme …

De l’autre, le pire des libéralismes financiers qui veut se faire ce qu’il nous reste de la législation du travail et laisser les clés de l’état à la discrétion des grandes entreprises : une version améliorée de ce que nous ont fait subir les infidèles du socialisme … 

Il nous faudra en conséquence choisir entre la haine de l’autre et le mépris du peuple …

Choisir entre d’un côté, la bête, et de l’autre, celui qui lui fournit sa pitance …

Car ces bêtes-là se repaissent goulument de suppressions d’emploi, de pauvreté, de marginalités, de fermetures d’usine, d’iniquité et de misère …

Quoiqu’il en soit, il nous faudra beaucoup d’amour pour la liberté, d’abnégation et de renoncement pour barrer le chemin à la haine …

Nous pouvons aussi ne pas participer, voter blancs ou poser dans la petite enveloppe une petite larme toute triste …

Revue de Presse du 29 Mars 2017 : Le sens capturé …

Les électeurs qui voteront pour le FN sont des patriotes, belle parole que sa présidente,  ses dirigeants, disent et le répètent à longueur d’antenne, à largueur d’écran, à hauteur de tribune … Implicitement, subtilement, à notre insu en quelque sorte, ce vocable nous signifie que nous n’avons plus droit au titre de patriote si nous n’adhérons pas à l’idéologie du parti de la droite nationale ; comme ils disent …

La droite nationale : voilà bien un autre détournement sémantique qui nous suggère que les autres droites ne sont pas nationales ; se sont probablement des droites étrangères …

Parmi les nombreuses autres droites, qui ne serait en conséquence ni patriotes ni Nationales, on trouve Les Républicains ; anciens RPR, devenu UMP, le parti LR a ainsi poser un droit d’appellation du sens de Républicain : vocable par lequel il est habilement insinué que les vrais républicains sont ici et pas ailleurs …

Ainsi, le sens des paroles politiques soumet nos personnes électrices à être ou à ne pas être Patriotes, Nationales, Républicaines …  Les politiciens, entourés de toute une équipe de communicants, pervers et habiles et très bien rémunérés, veulent nous soumettre au dictat de l’appellation en construisant une dictature qui séquestre le sens et rétrécit la valeur de sa liberté sémantique …

Sommes-nous réellement soumis, peut-on s’interroger en soi-même, si nous votons pour la France Insoumise … Il faudrait pour cela ne pas s’apercevoir que cette France des Insoumise intime à l’autre France qu’elle est soumise …

Et tout cela devient d’un coup bien trop compliqué pour nos petites pensées rétrécies par les musiques d’ambiance et les séries télé …

Plus rusés sont les socialistes, ils s’appellent par ce qu’ils ne sont pas …

Ils appliquent une politique libérale sous la belle bannière du socialiste ; une idée, du reste, très bien foutue, le petit peuple abusé peut ainsi les mettre au pouvoir pour qu’ils servent les intérêts de puissants groupes financiers et pollueurs …

Le problème du parti socialiste est que quelques-uns de ses élus croient que ce parti    est vraiment socialiste … Pour éliminer ces hébétés crédules, trop attachés à la valeur du socialiste, le PS a inventé les primaires … Encore une idée super bien foutue que celle des primaires : si la candidature libérale l’emporte, les vrais socialistes la soutiennent ; mais par contre, si un candidat véritablement socialiste gagne la primaire, les défenseurs masqué du libéralisme ne le soutiennent pas et se mettent En Marche pour courir derrière un ultra libéral qui n’est même pas adhérent au PS …

En Marche, encore une belle appellation que voilà car elle donne discrètement à penser que les autres restent immobiles, qu’ils ne sont plus dans la course … L’inventeur d’EM veut nous faire rentrer dans ce siècle ; une formule qui impose à l’électeur d’un autre candidat, au partisan d’une autre idée, de rester dans les siècles passés …

Tiens, une petite question nous titille la comprenette …

Un électeur embrouillé, éloigné des réalités simples par tant de détournements de sens, sera-t-il plus disposé à se servir de son bulletin de vote pour dire qu’il est abasourdi par tant de bruit inutile et pour faire une très grosse bêtise …

Revue de Presse du 24 Février 2017 : Une élection princière …

Elles arrivent doucement, portées par le long écoulement des discours, des scandales, des petites phrases, des boniments, des démentis, des fausses vérités, des vrais menteurs ; bientôt il va falloir choisir, élire, dire, et pire, qui sait, peut-être, se taire …

Elles arrivent … Telle une tribale coutume, un rituel sacré où le peuple siffle ou applaudit, idolâtre ou déteste, se dispute, se déchire et s’agite autour des médias comblés par cette aubaine d’audience …

Nous allons élire un prince et ce procédé participe de la démocratie : belle rencontre des contraires, belle dilution des impossibles dans le grand tourbillon des possibles …

Démocratie ; parce que le peuple est souverain, muni de son petit bulletin de vote, il pense écrire, par avance, quelques phrases dans le grand cahier de L’Histoire …  Ainsi, les électeurs diront ce que fera, ou plus précisément, ce que devrait faire, le candidat vainqueur de cette prochaine élection présidentielle, puisque d’elle il s’agit …

Prince : parce que, une fois élu, il fera ce que bon lui semble, s’empressera de ralentir, voire même de reporter, l’application du programme qui l’a fait président ; parce qu’il écoutera les tribus de la finance, les clans de l’énergie nucléaire, les grands groupes de pression du patronat et fera taire le peuple si nécessaire … Parce qu’il sera l’habitant d’un palace, se fera servir par des valets, conduire par des chauffeurs, et pourra baiser à sa guise, prendre une maitresse et l’autre chasser … Prince encore, il choisira sa cour et ses ministres, le premier d’abord, selon son gout et non celui de l’électeur …

Monarque, il pourra annuler une décision prise par les magistrats et remettre en liberté qui bon lui semble, quand bon lui semble …

Notons que, s’agissant du prochain édile supérieur de l’état, il serait, ci-dessus,  convenable d’associer : il : et : elle … Toutefois, pour cette élection présidentielle-là,    et informé des intentions de vote, une écriture féministe fait encore plus peur qu’une pronominale prédominance machiste … Et que le prince soit une princesse n’arrangerait pas forcement les affaires des grincheuses et autres simplets qui l’auraient élue …

En résumé, la place est belle et la bataille est rude pour la prendre … Le meilleur, pour la démocratie serait de supprimer cette fonction princière ; mais pour effacer cette antiquité de notre constitution, il faudrait que le prince lui-même, après une si dure bagarre, une fois élu, soit l’artisan de cette réforme et redonne le pouvoir au parlement …

Il est rare que les princes, fussent-ils républicains, détruisent les principautés …

Revue de Presse du 27 Janvier 2017 : les belles lumières du libéralisme …

Le libéralisme économique va bien ; la finance est en grande forme ; l’argent va à l’argent dans les conduits rapides et surchargés des robots qui vendent et achètent de la matière, des crédits, des réassurances, des produits financiers, des dollars …

Pour preuve de l’incontestable efficacité de ce nouveau libéralisme : additionnons les fortunes des 90 personnes les plus riches nous obtiendrons la somme gagnée par la moitié la plus pauvre des habitants de notre petite planète un peu épuisée …

Soit 90 humains qui, ensemble, ont gagné autant que 3400 millions d’autres réunis …

Le libéralisme nous enseigne que ces super riches le sont parce qu’ils le méritent et que les très pauvres peuvent, s’ils le veulent, devenir très riches …

En France les 10 plus grandes fortunes totalisent 190 milliards d’euros ; les salaires annuels les plus élevés se situent autour de 12 millions d’euros ; pour percevoir de telles rémunérations, un smicard devra bosser un petit millénaire …

Le rapport entre de tels revenus et les bas salaires est de 1/9000 : cela veut dire que ces patrons-là apportent à l’entreprise 9000 fois plus qu’un vulgaire comptable, qu’un simple technicien de surface, qu’une paisible et anodine caissière …

En effet, 9000 fois plus de service rendus à l’entreprise ; nous devons, en conséquence, aimer et respecter de telles bêtes de travail pourvues de tant de capacités, d’instruction, de pouvoirs et d’intelligence ; des lumières qui éclairent de savoir toute la société …

En parlant d’éclairage, nous l’avons échappée belle, l’électricité aurait pu nous manquer ; la faute au froid ; heureusement nos dirigeants nous ont prévenus et conseiller grâce une campagne d’information bien foutue qui demandait à l’utilisateur de couper ses petites loupiotes qui tiennent en veille les appareils informatiques …

Notons, à propos de cette campagne, que nos dirigeants semblent également fort bien pourvus d’intelligence et de bon sens puisqu’ils n’ont pas demandé à la publicitaire compagnie de fermer les lumineuses annonces qui bordent nos routes, nous indiquant ainsi le chemin des vraies valeurs de la consommation et illuminant nos rêves de possession matérielle et nos consommatrices pensées …

Revue de Presse du 27 Décembre 2016 : Ne pas baisser La garde …

Qui l’eut cru … et d’abord qui le savait parmi notre petit peuple ; il est possible, dans notre France Républicaine, de se voir accusé mais dispensé de peine …

Cette dispense bien étrange requière toutefois certaines conditions particulières :

Le reclassement du coupable d’une part

La réparation des dommages causés d’autre part  

Et également la cessation du trouble que l’infraction a causée

Bon, va pour le reclassement ; directrice du Fonds Monétaire international semble constituer un emploi permettant une bonne et solide réinsertion …

Par contre, pour ce qui est de la réparation ; les contribuables n’ont pas été remboursé des quelque 400 millions sortis des caisses de l’état …

Et pour au trouble, il subsistera dans les pensées des électeurs quand il s’agira de désigner ses représentants … Et l’histoire récente nous a souvent appris que l’électeur troublé fait des bêtises …

Bon, il ne vous a pas échappé que la dispense ne fut pas accordée à un voleur de nourriture qui voulait améliorer un repas de fête pour ces enfants, ni bien évidemment à une caissière qui aurait dérobé quelques vêtements que son salaire ne lui permettait pas d’acheter, ni à un agriculteur énervé qui aurait insulté un président, un député …

Cette dispense, surprenante dans notre droit, ne vaut, à en croire les statistiques, que pour les notables ; une loi, en somme, faite par les élus pour se protéger contre les aspects les plus inconfortables des illégalités qu’ils commettent …

Toutefois, ces petites arrangement entre amis, pourrait rendre l’électeur de base irascible, irraisonnable, incongru, et ainsi,                                                                                              supprimer une peine pourrait bien établir une pen autre  …

Revue de Presse du 27 Novembre 2016 : Les Passeurs d’Histoire, Grande et petites …

Parfois les petites histoires rencontrent la Grande, cela peut arriver au détour inattendu d’un chemin, d’une table d’hôte dressée pour un matin, d’une déclinaison des chagrins vers des passés pas si simples …

En voici une ; celle d’un brave ; un ancien de la Grande Guerre, arrêté à Tarbes par de gestapistes bras en 43, emprisonné, probablement torturé, puis amené en Allemagne dans un camp de travail d’où il ne reviendra pas … Sa faute, il appartenait à un réseau de résistance qui faisait passer en Espagne des familles, israélites entre autres, pour les sauver du plus grand massacre que le totalitarisme ait pensé et réalisé …

En voici une autre à la même époque ; celle d’une famille israélite entière déportée dans les camps, par le même totalitarisme, seule une adolescente reviendra de cet endroit  irracontable ; elle s’établit en France et en 47 donne la pauvre petite lumière qui lui reste à un enfant avant de partir ensemble pour l’Australie …

La première petite histoire aurait pu rencontrer la seconde … Et le brave résistant, passeur bénévole, aurait ainsi sauvé toute la famille en indiquant le chemin vers la lumière douce de la toute proche Espagne … Précisons que les passeurs, à cette époque, ont sauvé beaucoup de personnes, ils n’étaient pas rémunérer pour ce travail difficile et prenaient de très gros risques …

Seulement voilà, ces petites histoires-là, à cette époque-là, ne se rencontrèrent pas ; parfois il faut savoir attendre …

Passons à d’autres petites histoires, plus actuelles … mais qui sait …

En voici une ; celle d’un ancien séminariste d’une France d’avant-guerre, maintenant un  bel ancêtre, portant fièrement la nonantaine, et qui souvent balade sa mémoire intacte par les chemins de traverse de son enfance un peu rude …

En voici une autre, celle d’un australien qui voulut revenir visiter cette très lointaine France qu’ils avaient quitté, en partance pour des ailleurs meilleurs, après-guerre, tout petit, serré dans les bras de cette femme revenu seule des camps …

Les quelques lecteurs improbables de cette chronique intimiste pourront imaginer que l’ancêtre serait l’ainé des enfants du pauvre petit passeur de Tarbes et que notre australien visiteur serait celui de l’adolescente revenu seule des camps de concentration

Et, si le lecteur est romanesque, il pourra envisager que, plus d’un demi-siècle après la libération des camps, l’enfant du résistant et celui de l’adolescente se sont rencontrés autour d’une table d’hôte dressée pour un matin, quelque part là-bas en contrée de France bourguignonne … Il se dira, le lecteur, que notre planète est bien petite, que notre Histoire est bien trop grande et que nos petites histoires sont parfois mignonnes …

Voilà, ils se sont rencontrés, presque retrouvés … Et ils étaient sauvés du massacre ; sauvés par celui qui n’était pas revenu, sauvés par celle qui était revenue toute seule ; sauvés par tous les passeurs de rêves, les passeurs de mémoire qui mettent nos lointains souvenirs à l’abri de l’oubli et nous protègent contre l’indifférence, les négateurs, les menteurs et autres les dictateurs …

Il nous faut des passeurs pour sauver les enfants qui se rencontreront par les chemins de la petite histoire et garderont au chaud des mémoires d’anciennes peines …  

Revue de Presse du 27 Octobre 2016 : Pour qui vos tétons …

Cette variation plaisante du verbe voter faisait la distraction des anciens ; et de la dire à ses compagnons de bistrot qui ne la connaissaient pas était, de cette époque révolue, un des plaisirs simples … Et le nouvel initié à l’électorale la blague devenait initiateur pour la répéter à son tour à d’autres qui l’ignoraient ou faisaient semblant …

Et puis, comme il se doit des plaisanteries, au bout de quelques lustres, tout un chacun la connut ; et d’autres il fallut inventer pour distraire les amis de comptoir, de verre et de mélancolie ; ainsi : pour qui vos tétons : même les semaines d’élection, nul ne le disait plus beaucoup et même plus du tout, ou très rarement …  

Tiens, au fait, à ce propos, en l’occurrence ; pour qui votait-on à l’époque où on disait encore gaiement pour qui vos tétons … Nos anciens votaient-ils pour des idées ou pour les bonnes mines des candidats …

 

Il est vrai que la mémoire souvent embellit un tantinet le passé, toutefois, il nous semble bien que les idées avaient, à l’époque des glorieuses, une plus grande importance, une valeur plus brillante … Il nous semble que les propositions politiques avaient plus de poids que les trombines des prétendants lissées par le travail des équipes de communication ; que le chemin à tracer pour mener la nation portait plus d’intérêts que les postures, les costumes et les attitudes …

En résumé, le contenu idéologique passait avant le contenant maquillé et bien habillé …

Car, en effet, des idées orientées et cohérentes pour gouverner une société, cela s’appelle une idéologie ; un vocable que nos actuels politiciens dénigrent …

Faire, admettre, refuser, préférer quelque chose par idéologie cela veut signifier maintenant un manque de bon sens pratique …

Et pourtant, vouloir, et proposer au peuple, une société à économie socialiste ; une redistribution équitable, un partage des richesses, des embauches massives de l’état, le plein emploi, des écarts de salaires fortement limités, ce n’est pas en soi absurde …

Pas plus que n’est stupide une idéologie libérale qui propose une économie de marché dans laquelle l’état n’intervient pas, des écarts de salaires très importants, la libre entreprise et un droit du travail a minima

Mais par quoi les idéologies sont-elles maintenant remplacées …

En fait par une seule d’entre-elles …

Celle de la destruction de la nature, de la finance, de la loi du marché … Celle de l’enrichissement de quelques poignées de très gros actionnaires pendant que d’autres ne peuvent avoir droit ni au logement, ni à l’éducation, ni à la dignité …

Voilà, il fallait dénigrer les idéologies pour qu’il n’en reste qu’une seule … 

Et pour faire croire ainsi que ce n’en est pas une … 

 

 

Revue de presse du 30 Septembre 2016 : Barbarie et primaire panneau …

L’affichage électronique est partout ; nos petits villages en sont équipés, parfois à chacune des entrées ; ils servent à mesurer la vitesse, passe encore cette mesure-là qui peut faire ralentir le conducteur raisonnable …

Pour les autres affichages, très grands, très hauts aussi, ils ne mesurent pas, ils informent, ils peuvent raisonnablement distraire le conducteur qui veut s’informer et ne sait pas que l’information affichée est bien souvent désuète ; l’heure entre autres …

Inutilité, laideur et désuétude ; certes … Mais cette élan d’affichage électronique a toutefois une fonction de haute importance pour nos belles sociétés de consommation, celle de consommer précisément ; de consommer en continue, de dilapider bêtement, même à des heures où presque plus personne ne circule, une énergie dont notre petite planète sera bientôt dépourvue et qui manquera à nos prochaines générations ; tant pis, à propos d’écologie, nous auront produit d’éloquents discours, de belles conférences, de grandiloquentes déclarations d’intention mais nous ne savons pas freiner notre consommation même lorsque cela est facile; ne pas installer de panneau inutiles …

Les candidats présidentiels sont partout, très illuminés aussi, déguisés en panneau nouveau, lumineuses candidatures, ils s’affichent et nous éclairent de propos étonnant, des phrases auto satisfaites, de solutions impeccables …

Il en est tant que les partis politiques ne savent plus où les mettre …

Inventer des primaires paraissait une solution convenable, voire intelligente ; mais ce filtre ne convient pas à tous les candidats …

Et la surenchère est de mise, il faut dire plus que l’autre … Et quand l’autre a dit n’importe quoi, il faut dire plus que n’importe quoi … Ainsi, le fit un ancien président de la République qui voudrait le redevenir : en France, qu’il a dit, nous avons tous les mêmes ancêtres ; ce sont les Gaulois, et ce n’est pas une blague ; tous, nous descendons tous des Gaulois ; même les Basques, les Corses, les réunionnais et les Guadeloupéens …

Comme quoi pour gouverner ou prétendre gouverner la Nouvelle Gaule il n’est pas nécessaire de bien maitriser ni l’Histoire de France, ni la démographie, ni l’arithmétique …

En effet, sachant qu’il faut remonter à une vingtaine de siècles pour que notre territoire ne soit peuplé que de nos bons gaulois ; sachant qu’à chaque génération, un électeur de droite acquière 2 ancêtres et que 20 siècles comptent environ 90 générations ; pour que ce même électeur de droite n’est que des ancêtres gaulois de bonne souche, il faudrait que 1024 gauloises et gaulois eussent peuplés notre beau territoire avant la romaine conquête ; un chiffre impensable …

Et même si l’on admet des ancêtres communs, et quelques lointaines et très impures parentes s’étant aguichées de Francs, de Burgondes et autres Goths, voire de Grecs et autres romains ; cela ne fait pas le compte ; statistiquement nos ancêtres n’étaient pas des Gaulois ; ces peuples disséminer qui avaient la Nature pour religion et n’installèrent aucun panneau, étaient bien peu en comparaison des dits Barbares qui investirent un peu plus tard un territoire administré à la romaine …

Nos ancêtres étaient des barbares, mais ne le répéter pas …

Revue de Presse du 29 Août 2016 : Les songes étranges de la réalité …

La question peut venir effleurer l’humaine curiosité, car en effet on sait parfois se poser d’étranges interrogations ; et, en plus de la question elle-même, se demander aussi pourquoi on se la pose …

Dans le même ordre d’idée, un savant, le plus doué probablement, ne disait-il pas :

Lorsque nous aurons résolu tous les questions, nous nous demanderont pourquoi nous les avons résolues …

Au fait quelle était la question … Bien, la voici énoncée ;

Les choses, les vallées, les sommets, les campagnes, les vagues, les étoiles, les feuillages, les nuages, l’univers en sommes, sa beauté, sa laideur aussi, tout ce que nous percevons, correspond-il à une réalité indépendante de nos sens …

Autrement énoncé ; cette matinée lumineuse, ce beau soir couchant, aurait-il la même réalité si nous n’étions pas là pour l’admirer ; et ce que nous appelons réalité n’est-il pas seulement notre réalité ; notre perception des formes, des couleurs, des sons, des odeurs, la sensation de douceur, de dureté, de rugosité, de froideur, de chaleur ne seraient-elles que la traduction, la réduction, d’une réalité infiniment plus compliquée,   et surtout beaucoup plus instable …

La réponse la plus rassurante à cette délicate question serait de penser que nos perceptions ne nous trahissent presque pas, que nos sens ne transforment pas, ou à peine, la réalité précise qui nous entoure …

Mais depuis un bon siècle, l’observation et la compréhension des structures profondes de la matière apportèrent bien des déconvenues à nos certitudes les plus solides … 

Au début, tous les scientifiques n’acceptèrent pas un tel bouleversement, puis lentement, patiemment, la mécanique quantique s’imposa ; il fallait se rendre à cette bien étrange évidence, la réalité n’était pas celle qui se déroulait sous nos regards ; dans la fabuleuse superposition des réels possibles, nos sens ne choisissent qu’une seule tranche ; de plus, nos déductions logiques concernant la vitesse, le déplacement, la position des particules ne fonctionnent plus ; la mécanique quantique nous décrit une réalité floue, instable, improbable, en résumé insaisissable … 

Une sorte de rêve où les apparitions les personnes, des endroits, des idées se déroulent dans une logique superposable et inhabituelle …

En 1905, quelques mois avant la découverte de la Relativité Restreinte, pour tenter de comprendre l’étrange comportement de la lumière, un rêveur proposa la théorie des quanta ; ce premier rêveur quantique, qui dû fuir la plus brutale des folies que l’histoire ait connu, était un humaniste ; il a révolutionné la science, nous a laissé de belles idées et de très belles phrases ; il disait :

Concernant la matière, nous nous sommes trompés … Ce que nous avons appelé matière n’est que de l’énergie qui a ralenti sa vibration pour être perceptible par nos sens …

Revue de Presse du 27 Juillet 2016 : Réforme du code et RU quitte UE  …

Le premier des patrons l’avait dit haut et fort : le code du travail est le premier ennemi des patrons … Entre premiers on se comprend … Le premier des ministres lui promit de simplifier de dit code ; en fait, la simplification consista à produire quelques petites 90 nouvelles pages ; mais l’idée de simplification était belle et bonne pour une présentation de cette réforme au petit peuple …

Depuis un siècle et demi, les législateurs de tout bord, par conviction ou sous la pression des luttes et des grèves, ont progressivement adapté les besoins de l’entreprise au droit du travail : nombre d’heures, travail des enfants, congés, salaires minima …

Et il fallut attendre un gouvernement, socialiste se prétendant, élu par beaucoup de travailleurs, promettant de lutter contre la finance, pour s’entendre dire qu’il fallait : adapter le droit du travail à l’entreprise

Dans  la nouvelle loi, par cette inversion historique, le législateur abandonne une partie de l’unité de la Nation au profit de la spécificité de l’entreprise …

En effet, avant la réforme, les salariés possédaient une législation commune qui ne pouvait subir de modification défavorable dans les branches professionnelles et une législation par branche qui garantissait des minima dans les entreprises …

Maintenant les entreprises peuvent appliquer des mesures plus défavorables pour les salariés par simple accord ; et dans la situation actuelle du marché de l’emploi, le brave travailleur aura à choisir entre perdre son emploi ou accepter l’accord ; ainsi, il pourra, en autre modernisation, travailler 46 heures par semaine durant 12 semaines …

De même, par simple accord, il pourra voir baisser substantiellement la rémunération de ses heures supplémentaires … Et si l’idée, parfois, lui venait de contester ce paiement, la nouvelle loi prévoit de facilité les licenciements …

Ainsi, à grands coups de propagande médiatique on voudrait nous faire croire que cette facilité à licencier, associée à une baisse de rémunération des heures supplémentaires, permettrait de diminuer le nombre des demandeurs d’emploi ; et de plus confère à la modernité ; une loi de modernisation et de simplification en quelque sorte …

Le peuple est crédule certes, le libéralisme l’occupe à idolâtrer des footballeurs ultra millionnaires ou à capturer dans un portable des figurines irréelles ; mais à trop abuser de cette crédulité, les pouvoirs pourraient bien rendre les populations irrationnelles,  insensées, suspicieuses, roublardes, provoquant et narguant les dirigeants …

Est-ce pour cela que les électeurs du RU ont voulu quitter l’UE ; pas impossible …

D’autres électeurs d’autres nations de l’UE seraient, parait-il, prêts à faire de même ; attention messieurs les élus, à trop prendre les peuples pour des cons dans vos discours ils pourraient devenir, qui sait, étrangement intelligents …

Revue de Presse du 29 Juin 2016 : Que reste-t-il de … France Inter

Une heure, une heure seulement, une petite heure par semaine pour défendre, aimer, promouvoir et chérir la chanson francophone ; celle qui fait notre culture profonde et se refile en fredonnant d’une génération vers l’autre ; invisible enchantement … Celle qui ne veut pas gagner des millions mais sait encore construire une belle phrase, celle qui peut nous faire gagner des frissons …

Et qui, du passé vers le présent, nous emmène en refaisant la romance …

Chaque Samedi, juste un peu après midi, France Inter nous proposait la plus belle, la plus originale, la plus sauvage aussi de ses émissions ; un fier bastion dressé contre la médiocrité, la banalité, le lieu commun et le prêt-à-porter du disque ; une sorte de village gaulois irréductible, rigolard et frondeur qui résistait encore et encore à l’empire romain des labels et des publicités …

Que les financiers qui produisent de la chanson en conserve se rassure, la direction de la station vient de déduire la celtique cité, son barbe, mammifère, omnivore, bien trop gourmand de culture et bien trop connaisseur de curiosité, a été banni de cette antenne publique à la fallacieuse raison qu’il officie également sur France Culture …

L’empereur romain directeur qui a fait taire le barbe dissonant l’accuse de cumule …

Si la raison évoquée est véritable et honnête, le directeur devrait également nous débarrasser d’un ultra cumulard animateur producteur dont les carences de professionnalisme, le manque de culture globale et surtout les euh … euh … euh … euh … Récurrence insupportable et fort impolie qui nous fait parfois aller quérir les sons d’autres antennes entre 11 heures et 12 heures 25 …

Mais il est cependant très probable que le directeur garde les brosses à reluire des labels discographiques et des diffuseurs qui ont main mise sur nombre des émissions de    France inter et continue de à s’enrichir en faisant belle publicité des dits labels …

Voilà, la prochaine fois, il ne nous le chantera plus …

Ainsi les belles chansons pourront aller se faire entendre ailleurs, pour peu qu’elles trouvent un ailleurs … Un endroit suffisamment désintéressé, délicat et cultivé pour les recevoir et les protéger …

Et les auditeurs sachant auditer, presque 2 millions, un bon record d’audience pour une telle émission, devront aussi aller se faire voir ailleurs …

France Inter ne les voit plus, ni ne les écoute, son médiateur est un communiquant qui ne fait que reformuler la bonne parole de son directeur …

Beaucoup d’auditeurs de France Inter écoutaient cette station pour échapper à la bêtise et à l’abrutissement de la publicité : toutefois, pour enrichir les producteurs et les labels, la publicité, à peine lentement et très sûrement, fait son entrée dans ce qui fut une des plus belles de nos stations … 

Que reste-t-il de … France Inter ; que reste-t-il de tout cela …

 

Revue de Presse du 27 Mai 2016 : Le bon côté pour nous niquer …

Etes-vous du bon côté de l’Histoire … En voilà une vraie question qu’il convient désormais de se poser ; une question dont il faudra connaitre réponse avant de glisser bulletin dans la grosse boîte à votation qui vous dira si la Bretagne, la Grande, restera dans l’Union, européenne s’entend …   

Le bon côté de l’Histoire … la superbe formule, probablement sortie de l’imaginaire en ébullition d’une équipe de communicants à fort potentiel et imposante rémunération, nous est arrivée des Etats, plus Unis que l’UE, communément appelés USA …

Ces états, sis du bon côté de l’Atlantique nord, ont un président qui sait où se trouve le bon côté de l’Histoire ; il l’a dit, d’un ton fier, sévère, autoritaire, à la british union qui se prépare à glisser ballot paper pour sortir ou rester dans l’UE …

Il faut rester dans l’Union pour rester aussi du bon côté de l’Histoire : qu’il a dit,  l’étatsunien président super balaise en Histoire et en manipulation des foules, des formules et des européens …

En fait, pour comprendre cette formule il faut être supérieurement intelligence, car l’Histoire ici ne se réfère pas au passé … En effet, une Histoire qui traite du passé          est désormais inutile, voire ringarde, pour ne pas dire … dépassée …

Le premier étatsunien nous parle en fait de la construction de notre histoire ; il nous fait subtilement entendre qu’au siècle prochain les européens qui ont été contre TAFTA et UE passeront pour des hébétés …

En plus d’être bien foutue, simple et pratique d’utilisation, la formule est aussi d’une redoutable efficacité rhétorique ; pas besoin d’argument aucun ; l’Histoire a un côté très good et un côté très bad ; et pour être sur le good côté il faut penser comme le président étatsunien … Tous les autres pensent de travers, pourquoi cela, parce qu’ils ne sont pas sur le bon côté de l’Histoire tels l’amérindien, et l’esclave africain, qui lui en plus n’était pas du bon côté de l’Atlantique et qu’il fallut conséquemment transporter pour qu’il comprenne où était le sens de l’Histoire, les Amériques, le progrès, la vraie religion, les champs de coton et tous les bons côtés du puritanisme …

Ces formules, visant à faire apparaitre ses idées comme une évidence, ont le secret pouvoir d’éviter de fournir une argumentation et t’entendre celle de son interlocuteur … Elles sont en conséquence de plus en plus travaillées par les équipes de communication ; de plus en plus utilisées par les politiciens ; notre premier ministre, épuisé par la fronde et souvent bousculer, en raffole :

Il est bien évident que … Chacun sait que … Personne ne conteste que …

Tous ces prétendus socialistes qui nous gouvernent ont de gros besoins en communication pour sauver la mise et nous faire accepter la politique ultra libérale   qu’ils tentent de nous imposer …

Les belles formules suffiront-elles pour qu’ils restent du bon côté de nos suffrages …

L’histoire le dira …

 

Revue de Presse du 29 Avril 2016 : Pauvre académie …

Un philosophe en visite à nuits debout, cela devrait apporter de la structuration, de l’intelligence, du discernement … Et si, de surcroit, le professeur de philosophie est académicien, les étudiants de base penseront que le penseur agrégé saura agréger de la beauté littéraire, de la noblesse oratoire, de l’éclat rhétorique à ce grand foutoir d’idées insouciantes et désordonnées …

Toutefois, cette nuit debout là, le dialecticien n’était pas dans une forme académique en matière de répartie ; il est reparti en criant simplement gnagnagna pauvre conne … la pauvre conne vers qui allait cette élogieuse tirade venait de lui dire ; tire-toi ; dégage … et autres repoussantes délicatesses …

Il faudrait parfois que les académiciens retournent à l’école, la petite, l’élémentaire, pour réapprendre à parler convenablement et respectueusement …

Cependant, une école, une vraie, ce n’est pas qu’un bâtiment, des salles, des dessins décorant les murs, des tables et chaises petites, des lettres et cartes grosses, des écoliers souvent, un philosophe puni et, accessoirement, un académicien grossier : en effet pour faire une école authentique, il faut également un enseignant …

Et il semblerait bien que nos écoles de la République manquent d’enseignants, selon la FCPE, chaque matin de nombreuses classes ne peuvent se tenir faute de ce que, anciennement, l’on appelait une institutrice, un instituteur : cette Fédération a recensé que, précisément 20 milles fois depuis la rentrée, l’institution nationale et publique n’a pas fourni d’enseignant à une classe d’élèves qui furent éparpillés dans d’autres classes, pour se spécialiser dans les coloriages et les dessins …

Pour proposer des carrières attractives et former des enseignants, il faudrait un budget digne de cette noble tâche … Pour constituer ce budget, empêcher l’évasion fiscale serait amplement suffisant …

Aller, une bonne nouvelle, le petit peuple a fait reculer la folie libérale du gouvernement en matière de réforme du code du travail ; il reste encore beaucoup à faire, ou plutôt à défaire, de cette réforme compliquée ; appelée une simplification par les grands gourous de la communication dont le bon métier consiste à abrutir le peuple ; ce qui peut parfois le rendre brutal pour se défendre de cet abrutissement …

Un autre philosophe, plus éclairé que notre médiatique académicien, plus inspiré aussi, ne disait-il pas :

La condition d’un peuple abruti est pire que celle d’un peuple brut … 

 

Revue de Presse du 27 Mars 2016 : Beau et con à la fois, mais bien éclairé … 

Ce fut vu sur le Grand Soir 3 de France 3 ; ce fut un soir, celui où les dirigeants écologiquement responsables prennent chaque année une décision forte apte à freiner substantiellement le gâchis de la production d’électricité inutile …

Un Grand Soir en quelque sorte … Surtout pour la ministre de l’écologie qui, posée devant une illustre tour métallique, éclairait les caméras et flashs d’un éblouissant sourire prouvant son immense et intense et brulante satisfaction que partageait la maire de la capitale, à ses côté, dans le même état de brillance …

Quel était la source de tant de pétillant bonheur convoqué sur les sourires de nos populaires politiciennes … Quel événement pouvait procurer autant d’une si grande satisfaction et d’une si belle plénitude à nos gouvernantes … Quelle était la cause de ce bouleversement interne et profond que partageait goulument la présentatrice guillerette de cette actualité à faire frémir les fidèles téléspectateurs les plus blasés …

Il s’agissait, tenons-nous bien, de cesser d’éclairer les établissements, monuments, édifices et bâtisses célèbres pendant …             une heure …

Si, si, une heure, mais attention pas une petite heure, pas une heure bâclée : une belle heure entière et pleine de 60 minutes … Une heure qui représente environ à peine        un 4000ième d’économie d’électricité sur les sus dits éclairages ; une heure de gloire en somme : de quoi, en effet, donner du plaisir à la politique sphère …

Pas forcément à la sphère tout court d’ailleurs … Tant il est vrai que, tout bien pensé, tout bien pesé, notre pauvre petite planète épuise bêtement ce qui lui reste de ressources pour éclairer en quasi permanence des édifices que la lumière naturelle suffirait à rendre magnifiques …

Etre une heure, une heure seulement, être une heure, une heure durant …

Beau, beau et con la fois … disait le poète

Pour montrer tout le ridicule, le burlesque, l’absurde, de cette satisfaction ministérielle, imaginons que les maris, qui ont pour triste habitude de frapper femmes et concubines, décident de cesser, pendant une heure, cette déplorable pratique machiste …

Le ministre chargé de la condition féminine devrait-il éprouver quelque allégresse face à cet arrêt momentané de tant de violences maritales faites annuellement, en France, à plus 200 000 femmes …

Certes pas … Cette satisfaction serait pourtant aussi déplacée que l’éblouissement de la ministre de l’écologie devant l’arrêt tout rabougri de la planétaire gabegie …

Le pire, dans cette triste histoire est que la puissance des communicants et conseillers est telle qu’il est fort possible que la ministre elle-même flottent dans une supra réalité médiatique au point de ne plus se prendre compte que ses miroirs là sont menteurs …

Vous faites mentir les miroirs ; Vous êtes puissants au point de vous refléter tels que vous êtes ; disait un poète, échevelé fou, déraisonnable détraqué, mais admirable visionnaire d’une époque à venir qu’il pressentait, qu’il préfigurait, qu’il flairait d’une poésie intense et brutale …

Et nous n’avons pas parlé de la consommation électrique de ces affiches publicitaires gigantesques, maintenant transformées en écran, qui envoient au passant des messages éclairés pour lui dire ce qu’il faut acheter … Pour celles-ci du reste, aucun repos même pas d’une petite heure ; il faut consommer pour inciter à la consommation, pas de relâche aucune pour les éclairages publicitaires … 

 

Revue de Presse du 27 Février 2016 : En avant la musique …

La musique est partout … Dans les supermarchés et les boutiques, assourdissante ; dans les restaurants, les bistrots, parfois trop forte pour une discussion ; dans les bus, entre les publicités abêtissantes ; dans l’appartement d’à côté, festive ; quand passe une automobile, suréquipée ; dans les trains, lorsque s’éclatent les sonneries répétées des portables qui permettent à son propriétaire de faire connaitre, et surtout entendre, à un auditoire involontaire, la finesse de ses options musicales, l’élégance de sa sélection en matière de cadence …

Et on se dit : bientôt les vacances, nous pourrons profiter des grands espaces pour que se laissent entendre le murmure timide d’une ondée, le clapotis discret d’un ruisseau, le verbe lointain de quelque passant et autres bruissements, chuchotis ou tintements …

Hélas, les marchands de tendance ont tout pensé, tout prévu, ils nous suggèrent maintenant la musique embarquée … 

Ringards et dépassés, démodés et désuets, les petits écouteurs enfoncés dans nos trous auditifs ; bien trop personnelle et discrète cette manière individualiste de se niquer les esgourdes en solitaire, ou presque car parfois les écouteurs sont si puissants que l’entourage peut profiter de ce qu’il en émane …

Désormais la modernité musicale se transporte dans un cartable ; le porteur mélomane le promène en vacances : la pop, le rap, et autre hiphop nous surprennent au détour d’une balade en forêt landaise, sur une plage atlantique, dans les ruelles d’une cité touristique, à la table d’en face sur une terrasse où l’on s’est posé pour échapper à la brutale saturation des haut-parleurs intérieurs …

La froidure des sports de glisse n’échappe pas de cette tendance imposante, des compagnons occasionnels, et infortunés, de télésiège doivent subir les décibels sortis de la besace d’un surfeur égotiste qui a décrété que ses goûts font l’unanimité et que sa liberté ne saurait se limiter à la tranquillité auditive de son prochain …

L’infortuné vacancier se dit que la descente va lui rendre l’usage d’une audition paisible …

Lorsque soudain surgit de l’arrière une autre musette sonorisée ; et en même temps que ces fréquences incongrues, des pensées prospectives traversent le glisseur désemparé :

Ces discothèques ambulantes vont-elles devenir la règle …

Son amour profond de la musique va-t-il s’en trouver altéré …

Le législateur, pourtant bien occupé par l’historique, lamentable et honteuse déconstruction du code du travail, devra-t-il réfléchir à l’opportunité de limiter la déambulation sonore des nuisances … 

 

Revue de Presse du 29 Janvier 2016 : tel un petit village trop tranquille …

Envisageons un petit village comme la France en abrite beaucoup, bien blotti entre une proche forêt d’un côté, une petite plaine cultivée de l’autre, et des chemins de dur ou de boue, de mûres ou de moue, pour s’aller promener, entre autre …

Imaginons ces habitations, anciennes au centre, nouvelles en bordures, sa mairie, son bistrot parfois et ses habitants qui, du reste, ne sont plus tenus à la dénomination de villageois depuis que la modernité et la ville alentours les aspirent au matin blême pour les rendre au soir tard en échange d’un salaire …

Spéculons que les rémunérations et revenus annuels ainsi rapportées permettent l’acquisition d’un patrimoine d’une  totalité de 240 millions de dollars, ou roubles, pesos, dinars, kinas, patates … Disons patates pour faire campagne, ou des frites, peu importe l’unité monétaire utilisée …

Supposons que les ménages de cet imaginaire village soit au nombre de 4000 : cela nous donnerait, si la répartition était parfaitement équitable, la somme de 60000 patates par ménage : pour simplifier, on dira que chaque ménage est constituer d’un même nombre de personne, ou presque …

Toutefois, en cette époque où le libéralisme économique va bon train, nous sommes en droit de présager que quelque inégalité puisse venir déséquilibrer la monotonie sociale et économique d’une répartition égalitaire du tubercule servant de valeur marchande …

Pour cette libérale partition du patrimoine des habitants de notre village, il nous faudra prendre un modèle que la lectrice habituée, tant elle est aguerri à nos tristes penchants révolutionnaires, devra découvrir pour gagner une citation sur ce site et notre estime …

En conséquence, et selon le standard réel que nous avons choisi, la répartition des      240 millions de patates pourra se décliner comme suit : sur 4000 habitants ;

Les 40 propriétaires les plus riches détiendront ensemble 110 millions 

Les 360 plus fortunés, dont les 40 ci-dessus, posséderont ensemble 200 millions 

Les 1700 intermédiaires auront à se distribuer environ 43,9 millions

Et pour équilibrer le tout, si l’on peut dire, la moitié des autochtones de ce charmant village ; soit 2000 ménages ; devront se partager le petit 1,1 million restant …

Question première : quel modèle bien réel a été utilisé pour cette distribution …

Question seconde : l’état d’urgence sera-t-il nécessaire pour contenir les 2000 ménages lorsque, pour alimenter une famille affamée, ils attaqueront les 360 stocks bien garnis de belles patates des plus nantis …

http://www.inegalites.fr/spip.php?page=article&id_article=1393 

 

 

Revue de Presse du 29 Décembre 2015 :  Fraude, urgence  … 

 

 

Revue de Presse du 27 Novembre 2015  : L’Arabie, sa où dites  … 

 

 

Revue de Presse du 29 Octobre 2015 : Les baisées de la baisse …

Elle est bonne la nouvelle, les médias nous l’on moulinée, épurée, désinfectée, assainie, et la bouillie était buvable, ni trop épaisse, ni trop légère, presque onctueuse, depuis de longs mois nous n’avions pas bu de telles belles paroles ; en effet :

Le nombre de demandeurs d’emploi a diminué …

Si, si, pour de vrai, diminué, baissé, descendu, décru, rapetissé, presque chuté …

Ainsi, 24 000 personnes sont sorties de la longue file d’attente des guichets bondés de Pôle Emploi, qu’on se le dise …

La baisse a-t-elle été mesurée sur une année …  non point ; sur un trimestre : non plus, en fait la mesure porte sur un mois seulement et ne concerne qu’une catégorie …  

La catégorie A ; celle qui compte les demandeurs qui n’ont pas travaillé du tout pendant une période donnée ; ils étaient 3 570 000 avant la dite baisse, ils sont maintenant 3 546 000 dans cette catégorie …

Et à cette cadence, il faudra 6 très longues années pour que les sus dits demandeurs diminuent de moitié ; et on ne vous parle pas des autres catégories, car le législateur a voulu que les demandes d’emploi soient classés en 5 catégories ; cela, en effet, augmente les chances que l’une d’entre elles puisse baisser …

Bonne idée, en effet, que celle d’avoir fait des catégories ; car lorsque la A baisse en faisant monter la B, ou inversement d’ailleurs, on peut tout de même parler d’une baisse significative et prometteuse … Et si le mois suivant, le surplus de la catégorie B repasse affablement dans la E, les grands communicants, niquant, demanderont à nos dirigeants gentils de parler d’une baisse significative, prometteuse et durable …

Ils sont très balaises les communicants, ils nous coûtent cher, certes ; mais la construction de tant de  bonnes nouvelles à partir d’une gouvernance aussi médiocre vaut bien la démesure de quelques honoraires ; nos impôts ne sont-elles pas utilisées pour notre bonheur et notre tranquillité mentale …

Tous, on se rappelle cet ancien ministre du travail qui manquait de ce bonheur tranquille et déclarait souffrir à chaque publication des chiffres de Pôle Emploi ; à peine s’est-il allé retrouver sa mairie que quelques demandeurs discourtois et incongrus se sont migrés mignonnement vers d’autres catégories ou entreprise d’intérim, lui faisant ainsi manquer bien ingratement la première baisse qu’il eût pu communiquer …

Un qui n’a pas manqué de communiquer est notre premier ministre ; il a même lié cette insignifiante baisse à la politique courageuse de son gouvernement menée en faveur des entreprises … Il faut, par conséquent, s’attendre à quelques autres mesures libérales en faveur des grosses entreprises privées ; le code du travail pourrait ainsi devenir si léger qu’il s’envolerait pur et simplement, laissant libre chemin à ces entreprises pour licencier et continuer d’apporter des adhérents à Pôle Emploi ; ils sont 3 546 000 dans la fameuse catégorie A qui intéresse tant les communicants ; ils sont plus 6 millions d’inscrits en tout et ces chiffres ne diminueront que lorsque l’Etat prendra sa part à cette diminution …

Lorsque la représentation parlementaire sera suffisamment courageuse et rebelle pour appliquer les mesures socialistes et sociales pour laquelle elle a été élue …  

 

Revue de Presse du 29 Septembre 2015 : Armes de destruction contre les peuples …

Belle résolution de l’épineuse question des navires Mistrals ; en effet, les dirigeants russes n’étant pas suffisamment démocratiques, la France va vendre ces mignonnes petites armes de destruction au général Sissi ; mais si ; celui-ci, autoritaire aussi, est un habitué ; il avait acheté des avions militaires Rafales ; les dictateurs, il faut le dire, savent où se procurer les meilleurs produits pour détruire les peuples …

Le gouvernement va également vendre une arme de destruction au patronat …

Sur le paquet est écrit : Réforme du Code de Travail ; et de splendides discours étudiés au millimètre par des communicants nous prévoit une amélioration pour tous, toutes,  travailleurs, travailleuses, patrons et patronnes …

Mais à l’intérieur de l’emballage se trouve une notice intitulée :

Comment supprimer tranquillement les contraintes légales et réglementaires sur la durée du travail le Smic horaire et les salaires minima conventionnels de 24 millions de salariés

Cette arme servira à détruire massivement des emplois : les organisations patronales, ont, en effet, réussi à faire croire au gouvernement que si les dirigeants d’entreprise avaient plus de possibilité et de facilité à licencier, ils n’hésiteraient plus à embaucher, ainsi la question du chômage de masse serait résolue …

Ce chômage de masse durablement installé et pourtant une aubaine pour les patrons qui peuvent ainsi choisir, parmi la pléthore de demande, le salarié qui pour la plus grande compétence, et le plus large dévouement, acceptera la rémunération la plus basse …

Le gouvernement a-t-il cru les organisations patronales … Une telle crédulité parait peu probable … Veut-il profiter de son blason progressiste, de sa socialiste étiquette, et de la crise, pour reprendre au petit peuple ce que nos braves ancêtres de 36 avaient acquis par des luttes courageuses et difficiles …

Notre ministre de l’économie doit connaitre la réponse ; et par quelques petites phrases dont il a le secret, trépigne de nous la dire … 

 

Revue de Presse du 30 Août 2015 : politiciens lents, finance rapide et mimétisme …

Le mimétisme en politique est une affaire qui tourne bien, et ce depuis probablement très longtemps, l’importance haute de la communication en a cependant encore accentuer les effets : le mimétisme ; qui en politique consiste à imiter le leader ; s’est immiscé  dans les plus petits recoins du comportant …

Notre président, chacun l’aura pu remarquer, parle lentement, très lentement même …

Pour donner à cette lenteur de la consistance, il pose des euh … bien ponctués en début, en bout, et même parfois en milieu de phrase comme s’il cherchait la suite de son propos bien qu’il la connaisse pertinemment …

Les raisons de ces volontaires, et semble-t-il inutiles, hésitations en euh … restent impénétrables et feraient la place belle à de très longs débroussaillages, interprétations spéculations et autres commentaires : besoin de lenteur pour occuper les antennes médiatiques plus longtemps, donner l’impression de réfléchir avant de dire, autres …

Qu’important les raisons pourvu que l’imitation fonctionne …

Car effet, le premier ministre d’abord, quelques autres ministres ensuite, se sont mis à miner la présidentielle élocution pleine du charme discret de la lenteur réfléchie …

Et pendant que les gouvernants cultivent la lenteur du discours, probablement pour rendre celui-ci conforme à la lenteur de réalisation des réformes promises, la finance, de son côté, accélère ; elle ne parle pas, la finance, elle échange, pas des propos, des actions que les investisseurs, les spéculateurs, vendent et achètent ; et entre l’achat et la vente, se trouve une personne, en fait très souvent une entreprise, qui possède l’action et l’a confié à une machine …

Question : quel est le temps médian de possession d’une action ; euh …

Un mois … ou qui sait tout va si vite, une semaine … dirait un brave républicain médian qui croit encore à l’économie réelle …

Pas tout à fait une seconde, lui répondrait l’officielle et véritable statistique … mais comment est-ce possible interrogerait le républicain crédule : les robots mon brave, ce sont des robots programmés, bourrés de données en temps supra réel qui calculent la potentialité des hausses et des baisses et envoient des milliers d’ordres d’achat ou de vente pour le compte de l’entreprise qui les a dressé à le faire, et ces ordres ultras rapides feront monter ou baisser l’action concernée, variation que les robots assimileront en quelques petits millièmes de seconde pour à nouveau vendre ou acheter …

Question pour les petits épargnants qui auraient raté la précédente :

Faut-il encore croit en à la réalité de l’économie … 

 

Revue de Presse du 9 Juillet 2015 : Démocratie à la grecque …

L’un des arguments, non économique, pour garder la Grèce dans notre bonne et belle union européenne et lui  conserver les délices de notre monnaie unique consiste à dire que cette nation, antiquement, à inventer la démocratie …

Certes, les grecs anciens ont inventé le terme que nous utilisons depuis pour signifier le pouvoir du peuple : ce pouvoir, comme chacun le sait, consiste à élire des dirigeants qui ne feront pas ce qu’ils ont promis avant d’être élus ; ce qui n’est pas très démocratique …

Toutefois, si les grecs ont inventé le terme, ils n’ont pas inventé la pratique ; en effet, la conception grecque du pouvoir populaire était des plus restreinte ; la moitié de la population, les femmes en l’occurrence, ne votait pas ; et dans la moitié restante, il fallait soustraire les esclaves, car cette démocratie acceptait les esclaves, et sortir également les personnes dont les parents n’étaient pas athéniens …

Bon, il en restait cependant quelques-uns qui pouvaient, par suffrages indirects, choisir les lois qui concerneraient l’ensemble de la communauté attique …

Les conséquences d’une telle sélection avaient pour effet que les électeurs, les décideurs, étaient des personnes riches, souvent de riches propriétaires, et que cette forme très restrictive de la démocratie permettait à ces riches personnes de le rester …

Et à bien réfléchir … Si les grecs antiques avaient inventé une forme plus démocratique de ce qu’ils appelèrent la démocratie, les grecs modernes n’auraient probablement pas les ennuis qu’ils connaissent maintenant dans une Union Européenne où se sont les contrées les plus riches qui ont le plus de pouvoirs, ce qui permet à ces nations riches de le rester …

Comme quoi, quand on invente une idée, il faut penser loin, très loin, à toutes les désagréments que la pratique de cette idée peut causer à sa descendance … 

 

Revue de Presse du 27 Juin 2015 : Les paroles en iste …

Et puis parfois l’écriture est difficile, l’accord des paroles ne sait plus sonner, les phrases font peur et vouloir les construire à la mesure des événements nous semble impossible, indécent, trop intime … On ne sait plus véritablement penser en soi même pour restituer cette pensée en écriture ; et les médias pressés nous inondent, nous précipitent dans cette idée commune, dans cette attitude bien balisée par des définitions préalablement établies, par des qualifications fausses qui devienne des réalités médiatiques …

Ainsi un islamiste est celui qui commet des crimes en se revendiquant de cette religion …

Et il suffit simplement que le criminel en question se qualifie d’islamiste pour que cette qualification soit une vérité collective que très peu ne remette en question ; faisant ainsi implicitement, discrètement mais surement, le mélange indissoluble entre celui qui massacre en se revendiquant d’une religion et celui qui la pratique paisiblement …

Toutefois cette qualification en iste n’est valable que pour les musulmans, les criminels des autres religions seront appelés intégristes ou extrémistes ou terroristes ; on ne dira pas christianiste ou bouddhiste pour qualifier des fous qui massacreraient lâchement en évoquant ces religions …

Ainsi, en imposant ce vocable à tous, la médiatique intelligence rend le plus grand des services à ceux qui assassinent ; celui de les confondre à tous les musulmans même si beaucoup de médias répètent que cette confusion ne doit pas se faire …

La parole qui donne une qualité est parfois plus forte que la phrase qui donne un sens car elle impose une idée qui ne se voit pas et ne se conteste pas aisément … 

 

Revue de Presse du 27 Mai 2015 : Le Maire et le migrant …

Dans une belle région faite tantôt de petites forêts tantôt de timides bocages, un de ces endroits où la haute finance et l’utilisation frénétique des nouvelles technologies semble marquer le pas, sous une très belle falaise de calcaire qui regarde passer la voie rapide avant qu’elle ne devienne autoroute, presque blotti, serré, dans un recoin de vallée, se trouve une bourgade bourguignonne ; un gros village que la modernité et la priorité au tout économique n’ont pas encore réussi à effacer des cartes routières et autres guides …

Ces habitants, comme ailleurs, regardaient les télévisions raconter, entre les publicités, ces tristes histoires de migrants d’Afrique arrivés, quelques fois, sur les côtes italiennes, puis remontant vers la Manche pour tenter de la traverser en cachette …

Et, comme il se doit, les braves habitants de la bourgade imaginaient les africains en partance tels que les médias souvent nous les présentent implicitement ; un peu sauvages, pas très propres, profiteurs de nos conquêtes sociales, voire chapardeurs …

Mais voici qu’une fiction télévisuelle allait rencontrer une réalité quotidienne …

Les migrants du petit écran, des plages italiennes et des discours politiques, allaient, pour de vrai, débarquer au bourg un peu comme si, en fraude, ils traversaient l’écran …

L’habitant du bourg, le bourgeois disait-on avant, se mit à craindre pour ses poules, ses plantations, ses boutiques, voire pour ses filles et ses bagnoles ; et l’habitant, même celui d’autres bourgs, par solidarité qui sait, le fit, parfois crûment, savoir au maire du dit bourg désigné par l’autorité républicaine pour recevoir cette parcelle d’immigration …

Et bien étrangement, la machine à penser comme les autres, allait s’arrêter ici, dans la tête bien faite de l’édile du bourg, qui s’il n’a pas d’étiquette possède toutefois des convictions belles et bonnes ; l’inverse et certes plus courant …

Ainsi l’élu se fit crier dessus mais ne cria pas lui-même contre la misère africaine ; au contraire, et au risque de son mandat, il prit beau fait et bonne cause de cette petite migration un peu étrange et très étrangère …

Et grâce à ce petit maire d’un petit bourg, les choses, petit à petit, s’arrangèrent, la réalité pris le pas sur les présupposés médiatiques, l’ouverture prit celui de la fermeture, la curiosité celui de la haine, la rencontre celui de la peur …

La boulangère dû faire plus de pain, la superette plus de chiffre d’affaire, le club de football plus de matchs, les associations locales plus d’amitiés … Comme quoi il suffit de bien peu de choses et de peu de personnes pour apaiser nos inquiétudes, changer nos regards, élargir nos pensées … 

 

Revue de Presse du 29 Avril 2015 : Les petits bateaux ont-ils des ailes …

Les petits bateaux de la chanson avaient-il des ailes … mais non, mon gros béta, s’ils en avaient ils voleraient répondait la ritournelle ; ou bien mais oui, mon gros béta …

Cela dépendait de la version … On chantait aussi le petit navire ; une musique simple, presque gaie, qui faisait sonner des paroles pleines de tristesse : plus de nourriture à bord ; on doit tirer à la courte paille celui qui qui qui serait manger ; et voilà ti pas que  le sort frappe le plus petit des marins, celui qui qui qui serait bouloté par les autres …

Et les adultes nous chantaient cela tranquillement ; de quoi nous terrifier, mais pourquoi après tout ne pas sacrifier un marin pour nourrir les autres pourvu que le gars en question soit précisément … l’autre ; et puis, et heureusement, pour arranger cette triste histoire maritime, un grand miracle vint sauver la mise et l’éthique lorsque, avant le sacrifice, avant l’irréparable un céleste geste envoi, par milliers, des petits poissons dans le bateau pour copieusement rassasier tout l’équipage marin …

Ainsi, les chansons de bateau bercèrent nos enfances et confectionnèrent ce tendre       et beau mélange de quiétude océane et de peur des monstres et des vagues géantes …

Puis nos adolescences aussi, le folk possédant également une réserve conséquente de traversées difficiles, de routes incertaines, de côtes sauvages et de petits mousses qui affrontaient les éléments déchainés … 

De telles comptines ont-elles aussi fait rêver les enfants africains … Ont-ils eu peur de s’embarquer à bord d’un bateau de passeur pour gagner un continent meilleur …

Peur que le sort ne les destine à devenir le repas des autres … Probablement, mais la crainte de rester est plus forte que la peur de partir ailleurs …

L’Afrique n’est-elle pas un grand bateau où la nourriture manque ; un gros paquebot que nous avons pillé par la colonisation et que le modèle économie imposé par des états riches et puissants continue d’épuiser … Les enfants pauvres produisent presque gratuitement nos vêtements et nos chaussures, mais n’ont pas droit à quelques miettes du grand gâteau que notre inconséquence gaspille …

Il restait l’espérance du grand miracle de la chansonnette : une réunion des chefs d’état de l’UE aurait pu lancer, par milliers, des petits poissons et trouver des solutions dignes d’humanité et de partages ; mais de cette réunion n’est sortir qu’un discours glacé, insensible, impassible, qui fait encore plus peur que l’émigration d’un peuple brisé … 

 

Revue de Presse du 30 Mars 2015 : Le grand télé spectacle …

Cette fois, nous pouvons en être certains, assurés, garantis … Cette fois, il s’agit d’une certitude bien établie ; Nous ne sommes pas Baga ; ou plutôt, il faudrait dire plus précisément ; Nous ne sommes pas ce qu’il reste de Baga, de ce qu’il reste de cette bourgade du nord du Nigéria détruite par des terroristes … On ne peut même pas dire que ce qu’il convient d’appeler ; la communauté internationale ; ait oublié car la dite communauté avait ignoré l’événement de ce massacre lorsqu’il eut lieu …

Il en va ainsi des savoirs et des ignorances … La presse les fait cheminer à sa guise, lecteurs, écouteurs et téléspectateurs, inondés de ce beau spectacle d’écritures, de sonorités, de visualités, garde la tendre et protectrice certitude qu’il ne se passe pas d’événement que l’information pourrait lui cacher …

La réalité n’est pas près de nous, dans nos rues, nos quartiers, nos entreprises ; les acteurs n’en sont pas nos copains, notre entourage, nos collègues ; la réalité s’ouvre en cliquant sur une télé commande ; une fenêtre ouverte sur la planète où, mélangée à une fiction continue de série et de publicité, l’information nous arrive dans son beau déguisement de vendeur de foire, dans son bel habit de spectacle, telles de certitudes incontestables ; il ne s’agit pas toutefois, par de tels propos, de remettre en cause la réalité que l’actualité nous retransmet ; mais ne porter notre attention sur ce qu’elle nous retransmet trop et sur ce qu’elle ne nous retransmet  pas …

Ainsi, nos petits villages ont voté copieusement pour le FN à l’occasion récente des élections départementales bien qu’ils ne soient pas spécialement concernés par le discours de ce parti politique qui assimile habilement terrorisme et émigration …

Mais chacun sait que la réalité des campagnes se dessine dans un petit écran … 

 

Revue de Presse du 25 Février 2015 : des députés dépités … 

Etrange histoire que celle d’un gouvernement socialiste élu par le peuple pour appliquer un programme énoncé à l’avance et qui ne l’applique pratiquement pas …

Invraisemblable histoire que celle de ce même gouvernement qui veut faire passer, devant l’Assemblée, une loi contraire à ses engagements de campagne et refuse le suffrage souverain de cette Assemblée en faisant passer la dite loi en force et en application d’un article, très critiqué par le PS lorsqu’il n’était pas au pouvoir, qui      prive les députés d’une prérogative fondamentale consistant à voter les lois : tout simplement …

Inimaginable histoire que celle d’un premier ministre autoritaire qui voudrait voir sortir du PS les députés qui refusèrent de voter une loi favorisant la consommation de masse et les grands groupes d’actionnaires …

Car précisément, des députés, il en fut quelques-uns, socialistes de surcroit, qui se sont dit ; cette loi n’est ni socialiste, ni dans le programme de gouvernement du PS, ni ne correspond à notre philosophie ; il nous apparaît, en conséquence, censé, voire même aussi banale et ordinaire que notre président, de votre contre, ou de s’abstenir …

Il faut avoir une attitude sérieuse et se comporter comme il faut : qu’il a dit          

Le chef du gouvernement à l’endroit des députés frondeurs …

En voilà une étrange tirade : car précisément, quoi de plus sérieuse comme attitude que de ne pas voter une loi qui va à l’inverse de ce qui avait été dit à ses électeurs …

Et le comportement … comment doivent-ils se comporter les députés …

Comme il faut ; ah bien, et comment est-ce comme il faut ; le ministre absolu ne le dit pas, toutefois la péremptoire invitation fortement ressemble de celle que l’on pourrait formuler à des enfances ; il s’agit de régler son comportement à la mesure de la conformité de pensée : le premier ministre pense et les députés sont, tels des écoliers, là pour appliquer cette belle pensée …

Et le peuple dans tout cela, celui qui a élu les députés, frondeurs ou pas, que pense-t-il de ce gouvernement … Peut-il encore penser le peuple, peut-il encore comprendre une politique qui serait autre chose de la communication faite par des communicants …

Le peuple risque de se perdre dans ce désert de querelles … 

 

Revue de Presse du 25 Janvier 2015 : Sommes-nous Baga

Etrange question que celle-ci … Car en effet, comment pourrions-nous être une chose que nous ne connaissons pas, que nous n’avons ni vue, ni lue, ni touchée ou entendue ; et du reste, même si nous sachions qui est Baga comment proclamer ou écrire partout que nous le sommes … Car qu’il s’agisse d’une chose, d’une personne, d’une idée, d’une bourgade, d’un bouquin, d’un périodique, d’un dessin ou d’une affichette, par quelle prétentieuse et affabulatrice imposture pouvons-nous prendre sa place dans les grands livres informels des appellations attachant la chose désignée à la parole qui la désigne …

Certes, en 1963, un président étatsunien avait fièrement allégué devant une immense foule émerveillée qu’il était ein Berliner déchainant ainsi une belle allégresse dans une Berlin libre entourée d’interdits …

Toutefois, et tout bien pesé et réfléchi, notre mister président était remonté dans sa berline et avait repris son avion pour rentrer dans une cité beaucoup plus paisible entourée d’une grande nation où le communisme faisait partie des interdits ; le beau parleur ne fut en conséquence ein Berliner que quelques heures …

Voilà toutefois une belle idée, un vrai produit de communication, que d’être quelqu’un d’autre ; de préférence quelqu’un qui souffre ou a souffert ; on ne prend ni sa place ni sa souffrance ni sa misère ; on prendra simplement une affichette où il faudra écrire la quelqu’une, le quelqu’un, les quelques-uns pour se faire croire, belle allégorie moderne, que nous partageons un chemin, une histoire, une blessure …

Et puis, surtout, il conviendra que tous les porteurs d’affichette se retrouvent dans une immense manifestation ; pour faire belle figure Républicaine, on pourra agréger à l’ensemble une cérémonie religieuse ; pour que tout soit parfait il faudra placer quelques politiciens, présidents dépréciés, députés dépités, à l’avant de la manifestation …

Les membres du gouvernement verront remonter une côte de popularité en chute libre comme s’ils avaient résolu le problème de l’emploi ou tenter de freiner l’augmentation massive de la pauvreté, comme s’ils étaient brutalement devenus socialistes en indiquant au grand patronat que le programme pour lequel ils avaient été élus serait appliqué …

Baga était une petite bourgade, pauvre et libre et tranquille, au Nord Est du Nigéria, par une de ces matinées qui sait garder un peu la fraîcheur, des bruits de camions armés se sont fait entendre, puis des cris de fanatiques, puis le crépitement de la mitraille, le hurlement des brûlures d’habitations, la plainte insupportable des enfants massacrés, les appels vains des femmes à la pitié, les fusillades sauvages, la destruction …

S’il nous reste quelques affichettes froissées, quelques manifestants éparpillés, quelques politiciens égarés, ou simplement l’étrange pensée d’une négligence … 

 

Revue de Presse du 29 Décembre 2014 : La fête des crèches … 

Faut-il se battre contre les crèches religieuses édifiées dans les bâtiments de la République … En voilà une belle friandise pour les acteurs d’actualités ; une question qui fera réfléchir les républicains sur le sens de la République et bondir d’une ire révoltée la traditionnelle gente qui souvent s’incline à penser que la France, républicaine ou pas, reste liée à une religion … Et que, républicains sensibles ne pas lire la suite, respecter les valeurs et les traditions de cette religion cela revient à respecter nos ancêtres qui la pratiquaient d’une ferveur intense et dévote depuis de longs siècles …

Certes, pour la pratique il est tout à fait vrai qu’entre la chute de l’empire romain et la révolution elle fut régulière et de qualité ; surtout pour le petit peuple ; pour ce qui concerne le haut clergé et la noblesse, on avait droit à quelque accommodement …

En fait, ce que les défenseurs de cette idéologie oublient fréquemment de dire, et aussi probablement de penser, est que la susdite pratique, en plus d’être fervente, régulière, dévote, intense et de qualité … était aussi …

Obligatoire ; absolument, entièrement, et même légalement obligatoire ; et de surcroit inévitable si notre brave ancêtre ne voulait griller sur la place publique …

Autrement causé, l’élan de notre ancêtre vers la pratique de cette religion ne fut pas le même qui celui qu’il éprouvait, ou aurait pu éprouver, en allant danser, en gardant une récolte pour nourrir la famille, en donnant une instruction à ses enfants, en s’aimant librement, en chassant pour améliorer son ordinaire, en allant cueillir quelques fruits, ramasser du petit bois là bon lui eut semblé, pour faire l’amour à une amie, un ami, des amis ; ou satisfaire en solitaire une douceur bien naturelle ; en fait, toute activité interdite par la religion prétendument liée à nos valeurs traditionnelles …

Du reste, dès que cette pratique fort contraignante ne fut plus obligatoire, progressivement elle fut abandonnée, et ces récitations vite oubliées, au point que maintenant elle reste, au quotidien, très marginale …

En conséquence, les crèches qui réchauffent un enfant, fusse-t-il divin, et attire de grands rois, fussent-ils mages, ne sont pas la meilleure allégorie de l’histoire de         notre République et de notre peuple ; et les élus qui s’adonnent à de telles représentations dans un espace dédié à l’état ne sont pas les meilleurs émissaire du combat que nos ancêtres ont mené contre les dogmes et pour la liberté de penser … 

 

Revue de Presse du 30 Novembre 2014 : Derrière les richesses …

Les riches, en France, sont de plus en plus riches, et pour faire bonne mesure, les pauvres sont de plus en plus pauvres en France également …

Les personnes favorablement fortunées sont en pleine augmentation, et pour faire bonne figure, la masse des infortunés voit également grossir ses rangs …


En résumé, de plus en plus de riches plus riches, de plus en plus de pauvres plus pauvres, les vases seraient ils communicants, et le libéralisme économique un peu responsable ; qui sait …

Au niveau planétaire, la concentration des richesses est au meilleur de sa forme : la petite clique des ultras riches ne compte que 200 000 grandes fortunes ; mais ces privilégiés possèdent environ 1/10 de toutes les richesses : à peine pensable …
Ainsi, la richesse cumulée de cette petite bande de personnes fortunées est égale à presque 30 000 milliards de dollars ; soit trois fois le montant des dettes souveraines de l’UE qui, à défaut de pouvoir rembourser, paie des intérêts à ces détenteurs de richesse ; ainsi, la réalisation et l’augmentation de ces fortunes se fait sur les marchés financiers …
Et pourtant, depuis les années 60 jusqu’au milieu des années 90, le nombre de pauvres, en France, n’avait cessé de diminuer ; pour se stabiliser en 95 ; mais depuis une décennie, il est reparti à la hausse, et l’appellation socialiste du gouvernement n’a pas suffi à inverser cette courbe là non plus, ni même à la stabiliser ; la pauvreté, tant en nombre qu’en terme de revenu, ne cesse d’augmenter ; pire elle touche les étudiants ; ainsi les enfants des pauvres ont de bonnes chances de le rester faute de pouvoir étudier dans de bonnes conditions …


Les étudiants pauvres pourront toutefois rivaliser à égalité de chance en montrant ce qu’ils possèdent de plus intime : un derrière bien édifié ; en effet une très célèbre britannique université organise pour la troisième fois un concours du plus mignon derrière d’étudiant ; les photographies concourantes posées dans le site internet du sus dit concours démontre que la richesse peut aussi procéder de l’intérieur … 

 

Revue de Presse du 29 Octobre 2014 : La souffrance d’un ministre …

Notre ministre du travail, en fait ministre du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social ; titre un peu allongé certes, mais qui donne de la consistance à la besogne et de l’emphase à la personnalité du titulaire ; notre ministre, responsable entre autres de l’emploi, pauvre de lui, éprouve de la souffrance lors de la publication mensuelle des chiffres indiquant le nombre de chômeurs ; en réalité il s’agit seulement du nombre de demandeurs d’emploi ; autrement cela augmenterait de manière considérable le nombre sus publié …

Et qui sais la souffrance deviendrait immanquablement un supplice …

Le ministre en souffrance ; comme cela est noble et beau, il pourrait s’en foutre du nombre de demandeurs d’emploi, ou penser à d’autres choses de plus gai, il pourrait aussi ne pas souffrir pour des tracas qui ne le concernent pas ; après tout le ministre a un emploi bien rémunéré et dans lequel le fait de réussi n’est apparemment pas une condition de son maintien …

Et pourtant il souffre, il compatit, il penser à tous ces pauvres bougres qui parfois ne peuvent pas se nourrir correctement ni trouver d’autre habitation que la rue …

Et le bon peuple se dit qu’après tout il s’agit là d’un bon ministre ; il n’est pas en capacité de résoudre le problème de l’emploi certes, mais il en est fort peiné et cela devrait suffire au petit peuple de demandeurs d’emploi … Et même au petit peuple qui a encore un emploi et reste près à tout pour le garder … Cela devrait suffire au peuple car que peut bien faire d’autre, le ministre, que de se lamenter sur le sort de tous ces demandeurs …

Et voilà le sens caché, la portée implicite, de la gouvernementale communication ; les élus de la république ne peuvent pas solutionner le problème de l’emploi … Même si une idée ancienne pourrait porter à croire que le gouvernement et ses députés à l’assemblée nationale font les lois, dirige la nation et, de surcroit, sont des embaucheurs … et aussi du reste, et hélas, des débaucheurs …

Un ministre qui souffre ; belle rhétorique, belle idée, belle astuce pour éloigner le sus dit ministre et ses responsabilités qui consiste précisément à créer des emplois et à produire une législation qui interdise les licenciements au servir des profits des actionnaires …

La question ne se pose plus : ces dirigeants là nous prennent pour des abrutis …

La question se pose encore un peu : le sommes-nous réellement … 

 

Revue de Presse du 30 Septembre 2014 : Re tours de …

Comme ils sont magnifiques les retours, même qu’on se demanderait si parfois les départs irrévocables, absolus, inébranlables, indiscutables, ne sont pas décidés que pour l’indicible plaisir de revenir ; beau mensonge, beau peuple, bel idole, belle presse précipitée qui en oublie parfois même de souligner la facétie intellectuelle ; le manque de parole de celui qui avait dit ne plus revenir et qui, en plus de la tristesse que nous afflige son retour, donne l’argument d’un mensonge patent à tous les ennemis de la démocratie et de la classe politique en générale …

Cette duperie la, ce manque de respect de sa propre parole, serait inqualifiable, méprisable, ignoble, impensable … mais non pas : car le peuple, ou plutôt son abstraction politique, arrive à la rescousse de notre menteur …

Et l’affabulation, comme par enchantement, se convertie en nécessité …

En effet, un peuple tout entier, imaginé pour la belle occurrence, lui demande de  revenir, de trahir ses dires, le peuple a besoin de ce beau retour, il le veut, il le réclame, il le scande …

Et voilà notre ancien démissionnaire devenu héros précisément parce qu’il fait le contraire de ce qu’il avait dit ; très fort n’est-ce pas …   

Il aurait préféré, bien évidemment, respecter sa noble parole et en conséquence ne pas revenir en politique ; mais le peuple le lui demande ; beau sacrifice, belle abnégation …

Belle rhétorique de politicien, en fait, que celle qui consiste à convoquer le peuple pour lui faire endosser ses propres idées, ses propres demandes, ses propres désirs …

Le peuple veut cela … Le peuple pense cela … le peuple a dit que …

Belle ironique surtout, et de surcroit belle lâcheté pour des élus de la nation, ou prétendants le devenir, que de ne même pas oser dire qu’ils ont des idées issues de leurs propres capacités intellectuelles ; de ne pas oser avoir de l’originalité dans leurs propos et leurs propositions, dans leurs convictions, les élus devraient donner des idées, indiquer des chemins, dessiner des possibles pour ce peuple plutôt que de tripatouiller la valeur des phrases et changer le sens des paroles selon les fluctuations des alliances      et les buts à atteindre …

Confucius ne disait-il pas :

Quand les paroles n’ont plus de sens, le peuple n’a plus de liberté … 

 

Revue de Presse du 30 Août 2014 : Un ptit beurre, des flations …

On connaissait bien, pour l’avoir pratiquée durant de prospères décennies, l’inflation qui faisait grimper le cout des denrées alimentaires et autres produits et services de base, grimpette qu’il fallait rapidement compenser par une augmentation des salaires, qui à son tour venait stimuler les couts de production ; ce qui avait pour effet de produire une bonne regrimpette des susdites denrées …

Cette époque économiquement harmonieuse donnait l’impression au salarié que ses revenus augmentaient, et au patron la fervente conviction que la hausse des quantités et du cout de ce qu’il produisait était la signification de leur qualité …

Certes, la monnaie perdait un peu de sa valeur, mais cette dépréciation interne ne favorisait elle pas les ventes à l’étranger …

Tout allait bien si l’on peut dire ; mais tout s’use ; il faut aller de l’avant et se défaire de chose trop ancienne ; donner au peuple des concepts rénovés à la faveur des idées nouvelles ; la politique gente décréta en conséquence que l’inflation, en plus de ne pas convenir à la grande déesse UE, n’était plus ni de mode ni de mise …

Pour faire moderne, ils remplacèrent, l’inflation par la crise … 

 

 

 

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