Revue de Presse du 27 Septembre 2024 : De tristes gagnants ...
Enfants, nous nous amusions parfois à qui perd gagne ; ainsi les perdants gagnaient la partie, la course, les billes ; un peu de gloire et autres gains …
Ce renversement des valeurs permettait à quelques enfantines personnalités un peu paresseuses, faibles, délicates, de se parer des habits des vainqueurs un court instant, pour un succès fugace ; histoire de pouvoir ressentir le beau frisson d’une victoire dans un mélange presque triste de réels et d’imaginaires …
Qui sait si les enfants de ce siècle numérisé aiment encore à récompenser les perdants à gratifier les défaites, à nantir les battus …
Par contre, il est probable que notre président aime cette manière de s’amuser ; quand cela l’arrange, bien entendu …
Ainsi, contrairement à l’habitude, au bon sens, au respect des électeurs, à la dignité républicaine, le parti politique qui a gagné les élections législatives a perdu le droit de gouverner la nation : le président l’a décrété …
Et plus fort encore, il a désigné un premier ministre parmi le parti qui a le plus petit nombre de députés à l’Assemblée Nationale ; et encore plus balaise, il l’a choisi parmi la tendance minoritaire de cette minorité de députés ; le premier ministre est une des personnalités les plus conservatrice, défenseur des traditions ; et son ministre de l’intérieur le dépasse en la matière …
De fait, en refusant de prendre les chemins dessinés par l’électorat, ce président ultra minoritaire sauve le libéralisme économique en le complétant d’un traditionalisme désuet à forte tendance religieuse …
Les progressistes du Front Populaire gagnent les élections mais perdent les ministères ; les traditionalistes sont les grands perdant des législatives mais gagnent le droit de gérer le peuple d’une nation qui ne les a pas élus …
Et ce président bien peu républicain pourra ainsi satisfaire sa tendance ultra libérale au service de la finance internationale et des plus grandes richesses …
Ce libéralisme révoltant, insensible et indigne, qui s’attaque à la partie la plus fragile de la société, comme les pensionnaires des ehpad et les enfants des crèches …
Cet ultra libéralisme qui délègue et subventionne des établissements privés pour gérer des activités qui appartenaient à la communauté publique, et qui défait ce qui rend une société solidaire, responsable, cohérente, intelligente …
Ce libéralisme installé au pouvoir par les cabinets de conseils qui casse ce qui est au peuple la garantie de sa liberté, de sa beauté, de sa dignité …
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