Revue de Presse du 27 Novembre 2020 : La qualité, pas la quantité ... 

Ainsi nous avons construit une société de consommation : et cette facile et usuelle qualification prend, dans cette période un peu difficile, toute sa triste signification : une société faite pour consommer : pour produire, distribuer, vendre, user, pour polluer la nature et faire des déchets …

Et nous sommes à un tel niveau de consommation que nous ne nous en rendons même plus compte : il faut une crise comme celle qui nous traverse actuellement pour mettre en évidence notre dépendance à des dépenses futiles,             voire complétement inutiles …

Limiter nos achats constituerait-il une solution … Pas certain, car toute l’économie reste dépendance, elle aussi, de ce niveau élevé d’activité commerciale ; et de grands secteurs économiques peuvent ainsi s’effondrer si le consommateur les délaisse … 

La question se pose … Est-il encore possible de vouloir une autre économie, de réfléchir à une autre consommation qui ne serait pas effrénée, qui saurait surtout privilégier la qualité de l’achat et ne penserait plus uniquement qu’à la quantité …

Ne savons-nous plus ralentir la machine qui nous éloigne de nous-mêmes, de la nature …

Car si nous cessons de pratiquer une consommation furieuse et irraisonnée, que deviendra notre économie, et comment le marché du travail supportera-t-il cette révolution, et comment les consommateurs feront-ils pour se déposséder d’une telle addiction à acheter en permanence tous les services et les biens que la grande machine à transformer la nature impose à grands renforts de publicité ; sous peine, si nous ne consommons pas, d’une implicite marginalisation, voire de désocialisation, de disqualification, et autre tare …

Si cette diminution de la consommation nous était imposée par les circonstances, nous devrions repenser                nos relations économiques, sociales, industrielles ;

                                                 après tout, l’idée n’est pas inintéressante …

 

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