Revue de Presse du 27 Décembre 2017 : Nature et libéralisme …

Revoilà la belle période des fêtes ; celle où l’on va s’offrir tant de choses qui, bien souvent, ne serviront pas, ou si peu … De cette production superflue, de cette consommation forcée et inutile, notre petite planète sortira, encore une fois, épuisée …

Et, apparemment, il ne faut plus penser que les écologistes feront quelque chose pour empêcher cette épuisement ; le beau mouvement s’est divisé, empêtré dans des querelles de personnes … Le plus célèbre, le plus médiatique s’est donné, ou vendu, à un gouvernement libéral pour un ministère triste …

Le libéralisme économique est-il vraiment en capacité de protéger la planète ; cela semble difficile de vouloir ensemble la croissance et la préservation de l’environnement ; l’augmentation de LA richesse économique et la conservation DES richesses naturelles qui nous entourent et dont, du reste, nous faisons partie …

Vouloir l’écologie devra impliquer la stabilisation de la croissance, voire de sa réduction volontaire et conséquente dans les nations les plus riches ;  vouloir l’écologie devra également demander une plus équitable répartition des richesses : des efforts tant de la part des populations riches que des dirigeants …

Avoir la volonté, et avoir la possibilité, sont des notions différentes, même en politique …

Le libéralisme économique peut avoir, qui sait, cette volonté ; toutefois, les mécanismes économiques, et surtout financiers, dont il se sert ne peuvent préserver efficacement les ressources naturelles …

De plus, l’idéologie que défend et produit le libéralisme, et qu’il induit dans la pensée des peuples, confère à récompenser, à favoriser, celui qui produit le plus et au cout le plus bas … Il convient, en conséquence, de transférer la production là où les salaires sont bas, là où les salariés sont peu protégés, là où la protection de la nature ne fait pas partie des préoccupations des dirigeants …

Difficile de préserver l’environnement en produisant au plus bas cout ; difficile de garder du respect pour les travailleurs quand la concurrence fait la loi : cette loi est la loi du marché ; la définition du libéralisme économique …

Ce fonctionnement détruit l’humain, les salariés, et la nature, forêts, rivières … à laquelle il appartient : seule une petite poignée d’humains profite de ce mécanisme ; ils sont de plus en plus riches et la finance les prend encore plus riches ; ainsi le capital rapporte plus que le travail : une aberration car le capitalisme industriel, que l’on soit du reste pour ou contre, enrichissait les peuples, tandis que le capitalisme financier les rend de  plus en plus pauvres et plus démunis : travailler n’étant plus une valeurs économique puisque l’argent peut multiplier à partir des spéculations boursières, monétaires …

Il est frappant et inquiétant, à ce propos, que des candidats à l’élection présidentielle aient avancé l’idée d’un revenu permanent de base libéré de tout travail, de toute recherche d’emploi … Que serait cette société commandée par une poignée de dirigeants de très grosses entreprises internationales qui n’auraient plus besoin d’embaucher des salariés et ferait faire sa production par des machines et fructifier ses gains dans les salles de marchés dirigées elles aussi par des machines …

 

Ajouter un commentaire