Revue de Presse du 29 Novembre 2017 : Le plus que parfait du féminin intérieur …

Et le haut conseil à l’égalité inventa l’écriture inclusive pour réduire les inégalités entre les messieurs et les mesdames ; comme s’il fallait compliquer encore notre furieuse orthographe ; l’éloigner un peu plus encore de sa belle réalité phonétique, de la rationnelle beauté de sa grammaire usuelle …

Cette fameuse nouvelle orthographie mérite d’aller faire une promenade dans les allées du site du HCE pour découvrir ces gros POINTS posés entre des lettres ; le tout étant sensé produire une forme écrite dans laquelle féminin et masculin se confondent, se mélangent et sont, selon les spécialistes du HCE, représentés égalitairement …

Cette critique étant formulée, le rapport du haut conseil à l’égalité nous fait par ailleurs découvrir intelligemment tous les aspects de la flagrante inégalité en faveur du masculin dans les règles académiques de notre grammaire : en résumé, nous dirons que, si la question est fort bien posée, la résolution est étrange, voire absurde …

En effet, la solution apportée ne traite la question qu’au niveau de l’écriture et ne propose aucune modification pour ce qui est de la prononciation : cette prédominance de l’écriture, qui place la parole au second rang, étant souvent le signe de l’élitisme …

Bien, passons … que nous propose l’élite pour égaliser le féminin et le masculin en ce qui concerne les accords … Tout bêtement d’écrire l’accord au masculin puis l’accord au féminin à sa suite, puis de poser éventuellement un S au bout de cette longue chaine  ; cet ensemble, à ne pas prononcer, devra se trouver, par des POINTS, entrecoupé …  

Ainsi PROFESSIONNELLES deviendra ; professionnel POINT le POINT s ; et de même l’article UN, devant un épicène s’écrirait ; un POINT e : une ponctuation entièrement incongrue qui du reste déroge à la règle qui veut que le POINT conclue une phrase …

Les enfants devront en conséquence compléter le tableau, pourtant très pléthorique, des règles orthographiques par une sous règle compliquée, et inutile … Car il semble bien que ce soit l’enfant apprenant qui reste le plus délaissé … D’une part, par le maintien d’une orthographe irréelle et stupide et, de surcroit, par l’agrégation de nouvelles règles qui éloignent encore plus l’orthographe de la prononciation usuelle …

Avant d’écrire, les enfants parlent ; en très bons logiciens, ils pensent naturellement que les signes de l’écriture transcrivent la parole, que la ponctuation transcrit les pauses …

Parfois cette approche fonctionne ; comme dans CALCUL, entre autres …

Mais bien souvent, comme lorsqu’il s’agit de traduire l’écriture de CHAISE en parole, le petit apprenant doit faire des efforts intenses ; tant pour la transcription des signes en sons que pour trouver les bons découpages, pour lui arbitraires, dans la chaine de lettre …

Une simple CHAISE ; 3 petits phonèmes traduits, au singulier, par 6 grosses lettres :

Le C qui peut se prononcer soit s soit ; ici ne se prononcera du reste ni s ni k  : le H qui ne se prononce pas d’habitude, ici devra s’associer à la lettre qui le précède ; le A qui ne se lira pas a ; le I qui subira le même dédain ; et  le S qui ne se lira pas s ; en conséquence l’apprenant devra trouver, parmi de très nombreuses possibilités, quel est le son indiqué par chaque lettre et surtout quelle lettre faut-il associer à une autre …

En grammaire académique ; l’écrit est supérieur à la parole et le masculin supérieur au féminin ; l’inversion de ces règles résoudrait bien des problèmes et redonnerait de la clarté, de la logique et de la cohérence à l’écriture de la grammaire … 

 

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