Revue de Presse du 24 Février 2022 : Une gare égarée 

Certes, il faut que le gouvernement baisse le nombre de fonctionnaires et qu’il confie à des entreprises privées ce qui incombe encore à l’Etat …

Certes, il faut diminuer le budget des armées ; il faut également baisser les effectifs de police et de gendarmerie ; puis il faudra aussi penser à privatiser les aéroports, les bus, les universités, les grandes écoles, et aussi toutes les petites …

Supprimer également les établissements des soins publics, toutes les ehpad et aussi vendre au privé la sécu, les mutuelles, les assurances sociales et autres revenus de solidarité et de transfert … Les grandes routes et les petites aussi …

Il conviendra de confier la totalité des conseillers et toute la communication ministérielle à des sociétés privées de conseils ; selon le livre les infiltrés, paru récemment, un très gros milliard est actuellement versé à ces sociétés privées mais le gouvernement, une fois réélu, peut faire bien plus …

Pour rembourser la dette et satisfaire à la gourmandise des actionnaires ; il faut fermer les petites entreprises, supprimer l’artisanat, puis aller chercher en Chine, en Inde ce que nos ouvrières et ouvriers, artisans et artisanes, confectionnaient ici …

Fermer les caisses des supers marchés, robotiser, automatiser, rentabiliser …

Et puis, comme le chante un poète ; fermer le bistrot à Dédé, et nos gueules aussi …

Fermer les petites gares, fermer les petites lignes, les petits trains …

Toutefois, ce libéralisme sauvage nous accordera une faveur pour raison sentimentale :

Ne pas fermer la gare de Tarbes : car depuis la libération des camps de travail, une sentinelle, encore adolescent, attend le train de nuit, dans ce brouillard figé par la peine  et l’Histoire ; un prisonnier des camps libérés pourrait, d’un pas épuisé, descendre du train et le quai serait le lieu égaré d’une embrassade immense …

L’attente reste belle et rare … à Tarbes ne fermer pas la gare … 

 

s

 

 

 

Ajouter un commentaire